Quand Sylvain m’a contacté l’année dernière pour me dire qu’il allait sortir un mag’ papier, j’me suis dit qu’il était complètement chtarbé ! Croire en un mag’… alors qu’on s’y était brulé les ailes juste peu de temps auparavant. Le fou ! Sauf que finalement, en m’expliquant sa vision des choses, j’ai trouvé que son idée était plutôt osée mais surtout, qu’elle tenait bien la route. Depuis, j’ai dévoré les trois premiers numéros de VULCAN (le quatrième est dans les starting blocks), signé l’édito du dernier (celui sur les Porsche) et forcément, demandé à Sylvain de répondre à notre #Petrolhead…

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La presse écrite, j’y ai mis les pieds pendant deux ans… quel monde de fous ! Essayer de vendre des mag’ à des gars qui ne lisent quasiment plus, ou du moins préfèrent s’abrutir devant des vidéos (souvent blindées de conneries !) – putain les gars, lisez plutôt que d’absorber bêtement sans avoir besoin de forcer. ‘Fin, si vous êtes là, c’est que vous le faites, alors merci – des mags, la plupart du temps exposés (quand ils le sont !) les uns sur les autres (va vendre un truc que tu ne vois pas)… pour qu’au bout de 30 ou de 60 jours, on vire ton produit pour le détruire en te reversant des miettes sur lesquelles on t’a déjà pris la majorité de ta marge en frais de fonctionnements aussi divers que variés. LOL ! A l’époque où les titres se vendaient à plus de 50000 exemplaires par numéro, je veux bien… Mais aujourd’hui, les éditeurs préfèrent annoncer des volumes de tirages plutôt que ceux des ventes ! Sachez que quand vous passez à la caisse, tout un système s’est gavé, sauf l’éditeur finalement… c’est pour cela que si vous aimez vraiment un titre et que vous voulez aider l’éditeur, alors abonnez vous pour court-circuiter ce réseau de requins ! Mais j’y reviendrai plus en détail dans un futur podcast… où il faudra sûrement que je prenne mes gouttes avant !

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Bref ! Quand j’ai rompu le contrat avec notre éditeur, j’avais en tête un autre format papier pour DLEDMV. Mais bon, me fallait le temps pour me remettre de cette déception humaine où j’avais bien le sentiment de m’être fait avoir… et c’est là que Sylvain est entré en jeu avec un VULCAN et son format qui finalement se rapprochait énormément de celui que j’avais dans la tronche. Bim, c’était parti, VULCAN devenait en quelque sorte le remplaçant de DLEDMV papier. Du coup, quoi de plus logique que Sylvain, en pur passionné, finisse dans un #Petrolhead de DLEDMV ?!

Présente-toi en quelques lignes

Je me prénomme Sylvain et je suis le rédac’ chef d’une nouvelle revue qui s’appelle VULCAN. C’est un magazine, un mooc, un truc hybride – yes et un mot valise déposé ! – qui parle de l’automobile comme on en parle rarement parce que je ne trouvais pas de magazine à mon goût. Je suis un passionné de voiture de sport et de pilotage depuis tout petit. J’ai 35ans je ne viens pas du milieu de l’édition ou de l’auto mais du conseil aux entreprises.

Pourquoi et comment en être arrivé à l’auto ?

A l’origine, j’ai plongé dans la passion automobile par les jeux-vidéos vers l’âge de 12ans. A l’époque on jouait à Need For Speed II avec des claviers d’ordinateurs. Je me suis rapidement mis au volant à retours de force et j’ai appris à piloter sur les différents gran turismo avant de basculer sur des simulations de plus en plus pointues. J’ai un immense respect pour les sim racers et la communauté des pilotes virtuels. Je suis hyper impressionné par ce que les drifters virtuels arrivent à faire notamment. Je passais tout mon argent de poche dans les jeux de bagnoles et les derniers volants à la mode. Ensuite j’ai eu le droit de rouler avec des vrais voitures. J’ai toujours roulé en sportive et j’ai toujours dépensé tout mon argent dans les bagnoles de sport. J’ai jamais un rond de côté pour autre chose. Y compris aujourd’hui en fait. Et oui j’ai une femme merveilleuse aussi.

Présente-nous ton activité

VULCAN n’est pas vraiment une activité pour l’instant mais un immense pari. Je vois la presse automobile décliner d’années en années. J’ai toujours eu envie de proposer ma vision d’un magazine auto, mélangeant passion pour les autos bien sûr et le pilotage en particulier, mais aussi geekerie technique, voyage, road trips, un peu de philosophie (de bas niveau, restons un peu humble …), un peu d’art, de musique et pas mal de bonne humeur. Parce qu’il ne faut pas oublier que tout ça, c’est pour de rire.

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Parle-nous de tes partenaires et de ceux qui t’accompagnent

Je vous ai déjà parlé de ma femme merveilleuse ? J’ai beaucoup de partenaires qui m’aident parce qu’ils trouvent que le produit que je propose est cool et bien réalisé. Je viens du milieu du BtoB et j’ai appris pendant des années à rendre la pareille. Sur la base d’opportunité je propose des collaborations dès que je sens qu’elles ont du sens. Je connais l’importance que cela revêt de devenir un partenaire de long terme avec lequel on peut avoir confiance et surtout avec lequel on a plaisir à travailler. Je n’ai jamais pris le travail, de manière générale, trop au sérieux même si je suis par ailleurs assez pointilleux sur les détails. Je choisis les partenaires avec lesquels j’ai plaisir à boire une bière.

Tes projets pour l’avenir ?

J’en ai plein en tête. Je sépare bien les magazines, qui sont mon terrain de jeu, et les projets co-produits avec des partenaires. Ma priorité est de vendre des saisons de VULCAN. Le business modèle de VULCAN est prévu pour répondre – en théorie – aux difficultés de la presse actuelle : modèle de distribution sur le net plutôt qu’en kiosque, construction d’une communauté sur internet pour stabiliser le lectorat, SAV au top et le plus proche possible des lecteurs – regardez les vidéos de ZAPPOS sur le sujet vous aurez mon inspiration première pour le service client – et une rentabilité assurée par les ventes et non par la publicité. Je ne veux pas produire du contenu passion pour me transformer en homme sandwich, même s’il y a beaucoup de gens qui font ça très bien. Je préfère financer des vidéos et co-produire du contenu avec des partenaires pour faire connaitre la marque VULCAN que de filer du pognon à Facebook et Google, en plus des données personnelles dont on les gave déjà. Je fais confiance à la sérendipité pour les nouveaux projets avec des partenaires.

Au niveau passion, quel est ton premier souvenir avec une voiture ?

J’ai des souvenirs, gamin, d’être en pyjama, libre comme l’air sur la banquette arrière, à regarder sur la plage arrière les phares des bagnoles. Ou encore j’ai la tête entre les mains, les coudes sur les épaules des sièges avant, à califourchon sur le tunnel de la boite de vitesse juste derrière la console centrale alors que mon père conduit sa Renault 21, le 1,7 atmo, à 160 sur l’autoroute. J’ai conscience d’avoir vécu à une autre époque qu’aujourd’hui.

Qu’est ce qui te passionne le plus dans l’automobile ?

Définitivement le pilotage. Il n’y a pas réellement d’équivalent en langue française mais c’est ce que les britannique appellent le « car control ». C’est la capacité de maitriser la masse du véhicule en mouvement via le contact des pneus au sol, et pas forcément dans le sens de la marche si vous voyez ce que je veux dire. Je vous invite à regarder la vidéo de la Bible du Drift selon Keiichi Tsuchiya et en particulier la démonstration de ce qu’il appelle le « High Speed Drift » avec sa S14 sur Ebisu. Voilà je vis pour ces moments à la limite d’adhérence – et un peu au-delà – plutôt à haute vitesse.

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Permis du premier coup ?

Je me serais petit-suicidé sinon, tellement je m’étais mis la pression à l’époque.

Sur la route, tu es plutôt zen ou speed ?

Jocker ! Je suis hyper perméable à la philosophie de l’engin que j’ai entre les mains. Lorsque je suis à bord de Philibert – mon raaaange – je roule comme un papy mais avec un flat 6 accroché dans le dos, ou un 6 en ligne au bout des orteils, impossible de me tenir.

Et justement qu’est ce qui t’énerve le plus sur la route ?

Rien. J’ai perdu trop d’énergie à m’énerver contre les gens. Si je croise un comportement qui ne me convient pas, je double et je me casse.

Si on devait résumer ta passion, et ta vision de l’auto en 1 mot.

Bite. #Cassedédi à Diane.

Malgré cela, qu’est ce qui pourrait te faire détester les voitures ?

J’ai une vision assez étroite des voitures. Je ne les confonds pas avec le gros électroménager, ou les nouveaux gros smartphones, qui servent aussi maintenant de déplaçoires à la majorité des gens. Je comprends que ces frigos connectés roulants plaisent et servent à plein de gens. Je ne les déteste pas, je dirais plutôt qu’ils m’indiffèrent.

Quel est pour toi le meilleur pays pour vivre sa passion auto ?

La France. Mais c’est une question super intéressante et je vais essayer d’étayer un peu pourquoi. J’ai eu la chance de bosser dans pas mal de pays. On se plaint beaucoup en France, beaucoup trop à mon avis et en particulier des règles sur l’automobile. En Belgique c’est impossible d’assurer et de payer les taxes ahurissantes sur les voitures puissantes, même d’occasion. En Allemagne c’est très compliqué d’avoir plusieurs voitures en même temps. En Angleterre les autos ne valent rien, mais on ne peut rouler QUE là-bas puisqu’elles ont le volant du mauvais côté et surtout tout coûte une blinde après, à commencer par l’essence et l’assurance. Les seuls pays un peu plus cool que la France sont l’Italie et l’Espagne mais les bons garages sont (très) rares et les passionnés plus clairsemés car il y a globalement moins d’argent. Le Japon je n’en parle pas, car un français pèterait un câble en moins de 5min sous l’avalanche de règles à respecter. Il reste les Etats-Unis où l’automobile est reine, mais où on se traine comme jamais, où il faut faire minimum 500km pour changer un peu de paysage et espérer trouver une route potable pour s’amuser.
Je vous assure qu’en France on est au meilleur endroit. Les routes sont incroyables et rapidement accessibles, on peut rouler plutôt vite, l’assurance ne coûte pas encore trop cher, les taxes sont élevées mais ne touchent pas aux voitures d’occasion, sinon on sort les Gilet-Jaunes (!), on y trouve toutes les meilleures voitures du monde et tous les blindards du monde viennent rouler chez nous parce qu’on a les meilleurs restaurants et hôtels. Whatelse ?

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Les petrolheads en France tu les vois comment ?

Les passionnés d’autos Français je les ai d’abord rencontrés sur internet. Dans la vrai vie, IRL comme on dit, – d’ailleurs j’ai vu le dernier Matrix 4, n’allez pas le voir c’est une merde infâme, une escroquerie totale – dans la vraie vie donc, je disais, il y a assez peu de fans de caisses. Je me suis rendu compte qu’on était nombreux sur internet et ensuite je les ai rencontrés physiquement. Lorsqu’on a une passion commune comme l’automobile, on se retrouve à pouvoir discuter et partager un moment avec tout le monde, de l’enfant de 10ans jusqu’au fan de tuning en passant par le pire des fachos. Mais les vrais petrolheads sont ceux qui lisent VULCAN… Et DLEDMV. Evidemment.

Comment imagines-tu l’avenir de l’automobile ?

Je ne partage pas le pessimisme ambiant sur la fin du moteur thermique et l’avenir de l’automobile en général. Lorsque je me déplaçais chez des clients, j’aurais adoré avoir une voiture totalement autonome pour terminer ma nuit ou mon compte-rendu au volant de ma voiture. Il y a un usage pour tout. Lorsque j’étais enfant j’étais terrorisé à l’idée que les voitures à moteur essence disparaissent avec la pénurie de pétrole. Aujourd’hui je suis plutôt confiant sur le fait qu’on arrive à faire rouler nos voitures de sport pendant quelques dizaines d’années. La voiture de sport thermique et sans concession survivra comme l’équitation a survécu.

Si tu pouvais changer ou modifier quelque chose…

A ma petite échelle, j’essaye avec VULCAN de créer des ponts entre les passionnés. Je vais dans chaque niche – Japonaises, Allemandes, Françaises, Voitures Modifiées, Milieu du Drift etc. – et j’essaye d’appâter le passionné pour lui faire mettre le nez en dehors et constater à quel point d’autres autos, d’autres modes d’expression de la passion automobile sont aussi merveilleux. Je veux ouvrir un peu tout ça.

Tu as un budget « no limit », quelles sont tes 3 premières caisses ?

Il y a quelques années je t’aurais dit une McLaren F1 direct. Mais aujourd’hui je me rends compte à quel point toutes les supercar / hypercar sont finalement beaucoup plus désirables lorsqu’elles restent inaccessibles. Ces autos sont totalement inutilisables dans le monde réel. Elles sont aussi frustrantes à conduire sur route, que finalement médiocrement performantes et injustifiablement chères à faire rouler sur circuit. Elles sont des œuvres d’arts, inutiles par essence, mais qui existent pour elles-mêmes. Aucune raison de les posséder à titre privé du coup. Ces autos devraient être des biens publiques qu’on pourrait admirer librement et utiliser une fois de temps en temps pour sa culture personnelle. Mais je m’égare. Pour en revenir à la question je ne suis pas loin d’avoir mes 3 caisses ultimes. Je ne revendrai jamais mon Ariel Atom 3 compressée. J’attends avec impatience le terme de la restauration de ma vieille 911 à air sur-mesure, dont vous aurez bientôt des nouvelles. Et il ne me manque plus qu’une 997.2 GT3 RS 4,0 pour parfaire le garage. Je dis une quat’lit car on est « no limit » sur le budget, mais dans les faits je rechercherai une 3,8.

Et justement en parlant voiture, en quoi tu roules ?

Je roule tous les jours avec ma vaillante Toyota GT86 avec laquelle j’ai déjà effectué plus de 130 000km. Pour les grands trajets je prends Philibert, ma nouvelle bête de trait. C’est encore la lune de miel avec Philibert. C’est un gros Range Rover L322 phase 2 TDV8. Je n’avais jamais eu de 4×4 ou de SUV avant. Habituellement je déteste ça, mais là je suis fan. Je dois vieillir.

Laquelle a été ta 1ère ?

Ma première voiture a été une Citroën AX GT. J’ai adoré cette voiture. Je l’ai achetée 1400€ à l’époque avec mes deux premiers bulletins de paie – au smic – de job d’été.

Et ensuite ?

J’ai toujours eu au moins une voiture de sport dans mon cheptel. Après l’AX j’ai roulé en Porsche 924, puis MX-5 NA RHD, puis 106Xsi, puis en BMW 328i E36. Ensuite j’ai commencé à bien gagner ma vie et j’ai acheté une Caterham Superlight 120, neuve, en leasing. Ça m’a coûté deux reins sur 3ans. Un putain de suicide financier. Ensuite je me suis mis à mon compte en 2015 et j’ai encore mieux gagné ma vie. La même année j’ai commencé le projet old-911, oui ça fait 7ans que la restauration dure. Entre temps j’ai roulé en Porsche 996.1 3,4 subtilement optimisée, un régal pour le week-end. Je roulais avec ma GT86 la semaine. Puis j’ai acheté l’Atom en 2017. Depuis j’ai acheté plein de trucs, dont un MX-5 NA 1,6 qui a été restauré, une Alfa Giulia GT de 72, l’Intégra type R ou la BMW M5 E39 – un rêve de gosse – qui étaient les vedettes des premiers numéros de VULCAN.

De toutes celles que tu as eu, laquelle t’a le plus marqué ?

Je ne me séparerai jamais de mon Ariel. C’est la voiture la plus incroyable qui existe, devant toutes les supercars. Elle t’en fait baver comme une séance de cross-fit c’est absolument génial. Et le passager que tu emmènes avec toi se fait violer comme jamais.

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Le plus déçu ?

Je suis devenu de plus en plus exigeant avec les années. J’ai de plus en plus de mal avec les BMW qui n’ont à mes yeux que pour elles leur moteur. Je vais me faire détester en disant ça je sais. D’un autre côté je ne trouve pas de concurrentes qui les surclasses en tout point dans les mêmes gammes de prix. Aujourd’hui j’ai les moyens de rouler avec des Porsches et je trouve ça bien plus complet, surtout les génération 997 ou 987.

Tu es plutôt moderne ou ancienne ?

Ça n’a pas d’importance pour moi.

Pourquoi ?

Ce que je recherche dans une voiture c’est que l’expérience de conduite soit satisfaisante pour le pilote. Cela passe par la direction, le feeling de la boite de vitesse, la réponse des pédales, le caractère du moteur et le comportement du châssis. Trop vieilles les voitures ont souvent besoin d’être modifiées pour être à mon goût. Trop récentes, les voitures offrent autant de sensations que si je jouais à Assetto Corsa avec mon simulateur, frustrant. Entre 2000 et 2010 pour moi c’est l’apogée pour les modernes.

Quel petrolhead t’inspire le plus (Pilote, artiste…)

J’admire les journalistes anglais et en particulier ceux avec un vrai coup de volant : Tiff Needell, Victoria Butler-Henderson, Jethro Bovingdon, Richard Meaden, Steve Sutcliffe et Chris Harris. Mais s’il fallait en garder qu’un, je dirais Chris Harris pour sa carrière incroyable.

Ton anecdote la plus dingue au volant d’une caisse

Difficile à dire, j’ai surtout fait pas mal de conneries. Le plus con que j’ai fait je pense était d’être parti pour la première fois au Nürburgring avec ma vieille 924 d’étudiant payée 1500€ à l’époque. J’avais cassé la ligne d’échappement avant le silencieux arrière en roulant à fond sur l’autobahn juste avant d’arriver. Sur place nous avons trouvé un garage, chez Rent4Ring pour faire une réparation de fortune. Une fois la voiture sur le pont, je me souviendrais toute ma vie du gérant, Freddy qui inspectait la voiture avec pitié : « Shocks are leaking, Engine is leaking, Gearbox is leaking » avant de se tourner vers moi d’un laconique « Buy a new car. » Au final ils ont réparé la ligne avec un bout de tube de golf et deux serflex métalliques. Sauf que comme un débile que j’étais, la première chose que j’ai faite a été d’aller faire deux tours de la Nordschleife. J’ai roulé à 110% des capacités de la bagnole jusqu’à ce qu’un des deux serflex ne se desserre avec les vibrations, et que je retourne voir Freddy la queue entre les jambes. Il m’a fait promettre de ramener la voiture à Paris, et de ne pas remettre une roue sur le circuit. C’est comme ça qu’on a découvert les locations de voitures au Nürb.

Quelle musique écouter en roulant ?

N’importe quelle BO de Hans Zimmer.

A tes yeux, la meilleure route ?

Celle sur laquelle on roule avec des potes avant d’aller boire une bière.

Atmo ou Turbo ?

Je ne vais pas mentir et je vais dire Atmo.

Drift ou grip ?

Les deux mon capitaine.

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Bière ou whisky ?

Whisky tout seul. Bière avec des potes.

Boite manu ou séquentielle ?

Eh Manu. Tu descends ?

Propulsion, Traction ou 4RM ?

Propulsion, propulsion, propulsion. Mais comme disait Matthew Quigley l’Australien, tireur d’élite à la carabine avec un colt dans la main : « ce n’est pas parce que je ne me sers jamais des autres, que je ne sais pas m’en servir. »

Full power ou light is right ?

Et pourquoi pas les deux ? J’aime les voitures, les plus légères possibles et légèrement sur-motorisés.

Static ou airride ?

Static et surtout bien réglée.

Circuit ou rallye ?

Les deux me passionnent à part égale.

Bullitt ou Fast and Furious ?

Les Blues Brothers

Télé, internet ou papier ?

PAPIER ! Et abonnez-vous à VULCAN sur www.vulcan-mag.com !

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Passé, présent ou futur ?

Ma vie s’apparente actuellement à un rêve : préparer dans le présent, des projets futurs avec des caisses du passé. C’est dans les moments où t’en chie qu’il faut se le rappeler.

Un message à passer ?

J’en ai plein ! Je raconte tout surtout dans les différents numéros des magazines VULCAN, mais veux dire aux lecteurs qu’ils ont le pouvoir de soutenir du contenu original, créatif et indépendant sur internet comme jamais auparavant. Je ne suis pas pour autant contre la pub. Lorsque vous avez comme moi un produit à vendre vous devez en passer par un moyen de promotion d’une façon ou d’une autre car sinon comment rencontrez-vous votre public ? Mais je préfère dépenser le budget marketing dans la production de contenu original gratuit avec des partenaires déjà bien implantés, majoritairement sur Youtube – c’est pour ça que vous pouvez me voir sur les vidéos de tchouf ou d’autres – ou sur des sites comme DLEDMV, que de filer encore du pognon à Facebook et Google en plus des données qu’ils nous volent déjà. Seulement à la fin il faut payer tout les frais et tous les gens talentueux qui participent à tout ça. Chez VULCAN je veux qu’on rémunère tout le monde d’une façon ou d’une autre. Le magazine sert à ça. C’est comme un super Teepee mais en plus vous recevez un magazine chaque trimestre en échange.

Ton avis sur De l’essence dans mes veines ?

Subversif à souhait. Je n’aime pas tellement envoyer des fleurs pour rendre la pareille. Je suis surtout très heureux que les rédacteurs de DLEDMV participent aussi à VULCAN. Ce dont je suis sûr c’est que je ne lis du DLEDMV que sur DLEDMV et ça c’est déjà énorme ! Il n’y a pas de journaliste objectif, ça n’existe pas. Mais il y a peu d’organes de presse qui assument réellement leur subjectivité. J’aime les gens qui assument leurs choix. DLEDMV mériterait vraiment un magazine papier car c’est de la pure édition. Ce que j’adore c’est qu’on sent que tu aimes profondément la presse papier, c’est ta madeleine de Proust. J’aime bien imaginer qu’un jour, en 2043, un petit garçon tombera sur un numéro de VULCAN en fouillant dans la bibliothèque de son grand-père et restera scotché sur l’édito de Thierry et le reste du magazine. Il se dira que c’était quand même cool ces bagnoles. Il n’y a que le papier qui peut offrir ce destin !

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© VULCAN via Joris Clerc