Une Audi S ou RS, c’est une caisse qui arrache le bitume… mais sans vraiment offrir un caractère hypersportif. Non, chez Audi, on s’est spécialisé sur les ventouses à bitume. Ca pousse, c’est soudé, ça passe fort mais ce n’est pas spectaculaire. La faute au Quattro qui mise plus sur le grip que sur les déhanchés. ‘Tention, ça n’a rien d’un défaut… c’est juste une philosophie. Et ce n’est pas l’Audi S4 qui débarque qui dira le contraire…
Hé oui, parce qu’une voiture, ça ne parle pas ! Sauf dans Cars… ou K2000 et peut être quelques autres films ou dessin animés… Bref, on s’en tape. Pour en revenir à nos 4 anneaux, ils se sont quand même forgés une sacrée image grâce au sport auto. Et si aujourd’hui Audi est surtout synonyme de voiture hybride rechargeable, il faut quand même préciser qu’elle reste l’une des rares marques à s’être imposée dans quasiment toutes les disciplines dans lesquelles elle a aligné ses missiles et ça, que ce soit en rallye ou sur circuit. Une belle prouesse.
Quand Audi a voulu montrer son savoir faire, et notamment les qualités de sa transmission intégrale Quattro, c’est vers le rallye qu’elle s’est d’abord tournée. Nous sommes au début des 80’s et la marque engage sa Quattro dans le championnat du Monde des rallyes. D’abord en Gr.4 avant de basculer en Gr.B et de décrocher deux titres constructeurs (82 et 84) ainsi que deux titres pilotes (83 et 84). La monstrueuse Sport Quattro va également se faire remarquer à Pikes Peak où elle va remporter à 6 reprises la catégorie Unlimited de 82 à 87.
En 88, Audi domine le TransAm avec sa bestiale 200 Quattro, puis ce sera au tour de la 90 IMSA, du supertourisme, du DTM, du BTCC, de l’endurance, du GT, du Rallycross, de la Formula E… A chaque fois, la marque va laisser une trace de son passage. On attend de voir ce que va donner sa future arrivée en F1 prévue pour 2026. En attendant, le Quattro a apporté un tel avantage que souvent, les autorités sportives ont du modifier, adapter, pénaliser voir même bannir les transmissions intégrales de certaines disciplines de peur de voir les concurrents quitter la discipline.
Derrière tout cela, il y a avait le pari de faire monter le statut de la marque de populaire à premium. Pari gagné. Mis à part qu’Audi en a rapidement profité pour proposer une gamme sportive baptisée S et RS avec au sommet la R8 qui verra le jour en 2007. Du coup, quasiment chaque modèle de la famille Audi va avoir droit à sa version dévergondée S, voire même RS. S2, S3, S4, S8, RS2, RS4, RS6, TT RS… toutes sont venues laisser des traces sur l’asphalte et provoquer une sorte de guerre fratricide entre les Big Three allemands que sont Audi, BMW et Mercedes.
Du coup, quoi de plus logique quand tu roules en S4 que de vouloir rappeler la légitimité de ta voiture en l’habillant en Sport Quattro ? En tout cas, c’est c’qu’a fait notre petrolhead quotidien sur sa berline, une S4 B8 de 2013, remuée par un V6 3.0 TFSi, shooté au compresseur et à l’injection directe pour envoyer 333 ch via une boite 7 S Tronic à double embrayage et un différentiel sport. La transmission Quattro est réglée pour une répartition 40 / 60 entre l’avant et l’arrière. Enfin ça c’était avant de coller un boitier APR passé en Stage 2, de quoi faire passer la barre des 430 ch au gazier, qui hurle maintenant de joie à travers une ligne Borla avec valve pilotée.
Pour encaisser, le châssis voit débarquer des coilovers KW Variant 3 réglables en 3D et un freinage complet Brembo GT R avec étriers 4 pistons qui mordent des disques rainurés. L’ensemble se retrouve ensuite posé sur des Volk Racing TE37 blanches en 18″ chaussées en Toyo R888R. De quoi transformer la ventouse en superventouse !
Avec un tel pedigree, fallait un look en adéquation. Oubliez la livrée Hello Kitty puisque la berline allemande va recevoir un kit complet avec lèvre inférieure avant et diffuseur arrière avec déflecteurs latéraux sur les deux, extensions d’ailes, bas de caisse et un aileron XXL. Le tout en carbone s’il vous plait. Et comme si ça ne suffisait pas, une déco jaune et noire Sport Quattro S1 vient habiller la robe blanche de la S4. Pour accentuer le look rallye, une rampe est prévue pour être montée au niveau de la calandre. On s’y croirait.
Et l’ambiance continue dans l’habitacle. Si le tableau de bord est identique au jour de leur sortie d’usine, pour le reste, c’est là encore du violent. Le volant d’origine a troqué son cuir contre le grip de l’Alcantara. Un Kit carbone emménage sur la console centrale. On retrouve également un duo de baquets Recaro Pro Racer Hans XL en carbone-kevlar accompagnés de harnais Schroth à six points fixés sur un demi arceau qui prend la place de la banquette arrière. Et histoire de peaufiner la finition, elle est remplacée par un tapis sur mesure en Alcantara. Là aussi ça envoie du lourd… sans pour autant sacrifier la clim, la sono et tous les gadgets électroniques qui flattent l’égo des footballeurs.
Cette Audi S4 est vraiment méchante, sans compromis et surtout, street legal. Avec son allure de monstre échappé des spéciales, elle peut aussi servir pour aller chercher le pain, passer au Drive ou mener madame en week-end en amoureux… faut-il encore qu’elle apprécie les sensations fortes !
© AllroadAustin via BaT
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Superbe, réellement utilisable sur grande distance en « conduite coulée » quotidienne, pas sur. Est réellement ce qu’on lui demande. Je suis grand fan des « replicas » course d’une marque sur un « dérivé » civil!!!