’71 Datsun 240Z Roadster V8 ! Aïe, ça va encore piquer…
par Thierry Houzé | 6 août 2023 | Street |
Si vous êtes fan de la Datsun 240Z, abonné à Youngtimer, puriste intégriste ou si vous chialez devant les destructions mécaniques de Sir Clarkson dans Top Gear ou The Grand Tour, alors passez votre route. Celle qui débarque, elle va vous faire mal et risquer de mettre votre sensibilité à rude épreuve. Pour tous les autres, avec ce Roadster V8, on va friser le porno mécanique !
La Datsun 240Z, c’est l’invasion japonaise sur le reste du monde automobilistique. Montrer que les japonais savaient faire des sportives mais qui plus est, meilleures que les européennes… ou du moins tout aussi bonne. Une carrière qui a commencé en 69 et qui se continue encore aujourd’hui avec la 7ème génération de Z. Mais tout ça on en a déjà parlé à plusieurs reprises.
En Californie, on aime rouler les ch’veux à l’air. Si ce n’est que certaines sportives n’ont vécu qu’en coupé, sans jamais perdre la tête. Du coup, certains speed shop se sont spécialisés dans la transformation de coupés en cabriolets. Certaines ont déjà posé leurs roues ici, comme la Ferrari 400i, la Testarossa ou encore la 560 SEC.
Hé bien aujourd’hui, c’est au tour de cette Datsun 240Z qui a été décapsulée dès 1971 par Pierre’s Z situé à Hawthorne en California, un des spécialistes californiens de la sportive japonaise. L’atelier de Pierre Perrot s’était fait une réputation en préparant les 240Z pour les faire courir en SCCA. A la même période, un peu plus au nord, Scarab Industries s’était fait le spécialiste de la greffe de V8 entre les ailes de la Z.
Il faut croire que toute l’inspiration du proprio de cette Datsun 240Z Roadster est venue de là. Véritable création de Pierre’s Z, il ne manquait plus que d’y rajouter une touche Scarab… en l’occurrence un V8. Si ce n’est qu’avec une restauration réalisée il y a seulement quelques années, c’est un V8 moderne qui a emménagé sous le capot, un Chevy LSX 454 ci (7.4 l). Pour rappel, le LSX, c’est la crème de la crème chez Chevrolet. L’équivalent de Ford Racing. Par rapport à un LS, le X montre que tout a été optimisé et dopé. Accompagné d’un collecteur Fast et d’une ligne inox, il développe 665 ch au volant moteur. Il est associé à une boite 6 manuelle Tremec associée à un DGL.
Pour encaisser la charge et ne pas se vautrer au premier virage venu, le châssis a été renforcé et équipé en double triangulation maintenue par des suspensions sur mesure. Les voies ont été élargies et le freinage a pris du grade en venant de chez Wilwood. Le tout est posé sur des HRE de 17″ chaussées de pneus Sumitomo en 255 et 315.
Esthétiquement, cette 240Z Roadster se la joue sobre tout de noir vêtue. Après l’ablation du toit, l’équipe de Pierre Perrot l’équipait d’un pare brise rabaissé dans l’esprit d’un speedster. Lors de sa restauration, les ailes ont pris du muscle et la caisse a été lissée. Les phares sont maintenant sous plexi et si le pare choc avant a été conservé, l’arrière a été viré. En tout cas, le look est sobre mais bestial et on s’y prend à plusieurs fois avant d’accepter qu’il s’agit bien d’une 240Z.
Dans l’habitacle, quand ça s’affiche aux yeux de tout le monde, faut que ça claque. Là encore, c’est soft et classe. Deux baquets Classic tendus de cuir beige, tout comme les panneaux de portes et l’embase de la console centrale, une moquette noire, pommeau et volant bois, pédalier alu, manos et compteurs modernes au look rétro adaptés au nouveau pedigree de l’engin. Vous noterez la barre qui vient renforcer la caisse derrière les sièges.
D’après les dires du proprio et du spécialiste qui se charge de la vente Mecum, cette Datsun 240Z affiche un comportement impressionnant… même avec 665 ch à encaisser. On va les croire hein…! En attendant, niveau look, originalité, perf et sensations, ça doit être difficile de faire mieux !
Moi j’aime pas Clarkson mais j’adore cette voiture
Bonjour,
Belles découverte et photos dont l’esthétique et la discrétion ont été conservées.
Du très beau travail mené avec talent.
J’apprécie les « voitures » repensées avec classe.
Bonne journée à tous.
Benoît