Imaginez, vous vous offrez une DB5. Mais voyez, la caisse est vieille, capricieuse, elle pue, consomme, pétarade et pour ne rien arranger, elle n’a même pas d’écran tactile, de radar de recul et de sono avec 2500 Watts et le kit main libre ! Non mais c’est quoi ce bordel ?! Alors le gars, il décide d’acheter une Aston DB9 et de créer sa boite pour la transformer en BAE Vantare… Ouais le nom lui va bien !
Sacré Bradley !
Le gars, c’est Bradley Walsh, ancien footballeur britannique (ceci doit expliquer cela !) devenu animateur télé, acteur et chanteur. Bon autant dire que financièrement, logiquement, y’a pire. Et faut croire que niveau égo, on est pas mal non plus. En tout cas, l’intro est vraie… lorsque ce cher Bradley s’est offert une Aston DB5, ben il a été déçu. Trop vieille… ou pas assez moderne, c’est comme vous voulez. En même temps, quand t’achètes une caisse de 1963, développée à partir d’une base encore plus ancienne, faut quand même être un peu gratiné pour croire qu’on la mènera comme le dernier SUV à la mode !
Transformer sa DB9 en DB5…
Du coup, il l’a revendue pour s’acheter une DB9 de 2005 avec un peu plus de 57000 bornes au compteur. Mais comme Bradley avait du mal à oublier les lignes de la DB5, il a pété son PEL pour recruter une équipe de spécialistes et fonder BAE (British Automotive Engineering) dans le but de déshabiller sa GT pour en faire une sorte de DB5 des temps modernes.
Top Chop ?
Le vitrage et le toit vont être conservés. Tout le reste a été redessiné et les éléments de carrosserie réalisés en carbone. Le rendu est sympa… mais un chouill’ disproportionné. Les ailes avant sont presque proéminentes mais surtout, la ceinture de caisse trop haute donne l’illusion que la voiture sort de l’atelier du Gaz Monkey et aurait été top chopée. Quoiqu’il en soit, l’objectif de reprendre et moderniser l’esthétique de la DB5 est atteint. Qu’on aime ou pas, l’ADN est là.
Même dedans…
Dans l’habitacle, v’la Bradley rassuré. Son équipe a revu les grilles d’aération (d’origine Mercedes) et la console centrale en y intégrant un écran de 9″, les commandes de la ventilation et une collection de commodos. Le volant a lui aussi été personnalisé et débarrassé de son logo originel. Pour le reste, c’est comme au jour de sa sortie d’usine en 2005.
V12 et 20″
Sous le capot, c’est la même. Le V12 de 5,9 l envoie ses 456 ch et 571 Nm de couple aux roues arrière via une boitoto 6 avec palettes au volant. V12 à l’avant, boite à l’arrière, c’est du transaxle et ça assure un équilibre plus que correct, même si les 1800 kg de l’engin n’en font pas pour autant une supersportive, mais une GT efficace et rapide, oui. D’ailleurs les trains roulants et le freinage n’ont pas été revus. Seules les jantes en 20″ se la jouent vintage même si le cache écrou qui se la joue écrou central, ça fait un peu Norauto Style !
BAE Vantare
La BAE Vantare de Bradley est dévoilée en 2021. Comblé par le résultat, il se sent pousser des ailes et annonce qu’une série ultra limitée de 10 voitures va être proposée à la vente pour un prix unitaire qui restera confidentiel même si on finira par savoir qu’il faudra compter 330000 €. Cependant, BAE va rapidement disparaitre des écrans radars. Site internet mis en veille, aucune info, il semblerait que la Vantare de Bradley soit finalement la seule à avoir vu le jour… jusqu’à ce qu’un exemplaire noir fasse son apparition, sans aucune autre info.
Une bonne affaire ?!
Probablement lassé, Bradley a fini par se séparer de sa voiture. Elle s’est vendue en 2023 pour un peu plus de 117000 €… pour un modèle unique, shooté au V12 et à l’ADN Aston Martin, ça peut se confondre avec une bonne affaire non ?!
