Quand on parle de Dimma, on pense aussitôt à la Peugeot 205 et ses ailes bodybuildées. Mais pourtant, le spécialiste du kit large ne s’est pas occupé que de la lyonne. Sa grande rivale, la R5 GT Turbo a elle aussi eu droit à son kit complet avec ses extensions et tout l’bazar. Moins connue, plus rare, il paraitrait que les survivantes se comptent sur les d’une main et vous savez quoi ? J’vous en ai trouvé une…
Atmo ou Turbo ?!
Fromage ou dessert ? PSG ou OM ? Slip ou caleçon ? McDo ou BK ? Blonde ou brune ? Rouge ou blanc ? Tu tires ou tu pointes ? 205 GTi ou GT Turbo ? La vie a toujours été une question de choix orientés en fonction de ses gouts… et heureusement qu’on a pas tous les mêmes gouts, sinon on s’fait bien chier ! Surtout sur les réseaux sociaux qui finalement ne sont devenus qu’un ramassis de visions unilatérales ou chacun veut absolument imposer son choix et ses gouts. Pauvre de nous… plus on prône l’ouverture d’esprit et plus la société se trépane et se referme sur une vision aussi étriquée et obscure qu’un trou de balle de none ! Mais je m’éloigne du sujet…
R5 GT Turbo
Peu importe l’école, l’essentiel était que celui qui tournait le volant puisse trouver son compte en prenant du plaisir et en s’éclatant (pas dans un platane quand même !), que ce soit en mode atmo ou turbo. En tout cas, celle qui nous intéresse aujourd’hui c’est la p’tite Renault à respiration artificielle. La R5 GT Turbo (qui s’appelait en fait Super 5 depuis 85) c’était la réponse de berger à la bergère… ou du moins de Renault à Peugeot.
La guerre des GTi
En mars 76, Renault lance la R5 Alpine et ses 93 ch. En face, la 104 ZS et ses 66 ch font pâle figure. Alors en 79, Sochaux envoie la ZS2, forte de 92 ch. La guerre fait rage… si ce n’est qu’en septembre 81, la R5 Alpine se voit dopée à l’escargot. La 5 Alpine Turbo affiche 110 ch et poutre la petite sochalienne qui abandonne le combat… le temps que sa soeur 205 GTi ne vienne prendre le relai. Nous sommes le 1er mars 84 et la 205 GTi 1.6 l et ses 105 ch affiche sa modernité de conception et vient reprendre le flambeau. Mais voilà, mi 85, la nouvelle R5 (oui, Supercinq je sais !) passe en mode GT Turbo pour 115 ch. Ah, ben si c’est comme ça, la 205 GTi 1.6 l passe à 115 ch… mais il lui faudra surtout compter sur le 1.9 l et ses 130 ch pour reprendre les devants… jusqu’à ce que la GT Turbo de ne passe en Phase 2…!
Les meilleures ennemies
Bref ! Ca vous rappelle surement des souvenirs tout ça ?! Ah ces deux là, elles se sont fightées pendant des années. Tout comme leurs proprios d’ailleurs… que ce soit sur la route ou aux comptoirs de bars ! Concours de kékette à tous les étages. Pourtant la GT Turbo et la 205 GTi, malgré une présentation foncièrement différente elles possédaient un ADN commun… donner du plaisir et un peu de frayeur à celui qui en prend le volant.
Dimma Design
Pendant c’temps là, chez Dimma, on s’occupait d’elles. Le spécialiste du kit large avait même gagné la reconnaissance ultime chez Peugeot Sport grâce à un certain Jean Todt. Et si Dimma s’est fait une réputation en bodybuildant les lionnes, cela ne l’empêchait pas de se charger d’autres sportives… la R5 GT Turbo par exemple.
Cul laaaaaarge
Alors ok, elle n’a pas eu le succès de la 205 Dimma, mais il faut reconnaitre que la sportive de Peugeot avait pour modèle la célèbre 205 T16 quand la GT Turbo n’avait plus droit à la Turbo comme sa soeur R5. Du coup, exit le cul large. Ca n’a pas empêché quelques amateurs de chercher à lui donner un peu plus de muscle.
R5 GT Turbo Dimma… oui, elle aussi
C’était donc le cas du proprio de cette R5 GT Turbo d’avril 87, en l’occurrence une Ph1 forte de 115 ch (120 pour la Ph2). La voiture a appartenu un long moment au même proprio. Quelques temps après son achat, il l’a confiée à Dimma afin de lui faire poser un kit complet comprenant des ailes plus larges à l’avant et à l’arrière, un jeu de bas de caisse, des pare-chocs avant et arrière adaptés au nouveau gabarit, un becquet de toit et des prises d’air NACA pour le capot. Un robe Bleu Sport (celle de la Alain Oreille) de charge de faire ressortir ses courbes. Et pour tenir dans les courbes, si 1.4 l Turbo se contente d’être libéré par une ligne Magnex, les trains roulants sont maintenus par des combinés Koni et rabaissés. Le freinage d’origine se cache derrière des jantes Compomotive en 16″ enrobées de Toyo Proxes R1 en 215/40.
Seulement 2…
Dans l’habitacle, la sellerie est maintenant tendu de cuir noir avec passepoil et broderie bleue. Pour le reste c’est d’origine ou du moins made in Renault, et neuf. Car il faut croire que son proprio s’en est lassé et l’aurait entreposée une p’tite vingtaine d’années au sec dans un garage. Il lui a fallu changer de main pour être restaurée entièrement, sachant que Dimma revendique qu’une p’tite dizaine de kits pour R5 GT Turbo auraient été posés et qu’il n’en resterait que deux survivantes…