Delahaye Type 175 Cabriolet de 1949 – Ça, c’est une Voiture !
par Tim | 26 septembre 2020 | #Pere Motor, Street |
Y’a pas à chier. Des caisses comme ça, on en fait plus. Je me suis toujours extasié devant les coupés français des années 30-40, et Delahaye, c’est un peu la c’rise sur le Macdo. Allez, on embarque sur la riviera dans le Type 175, let’s go !
Quelle gueule bordel ! Cette Type 175 est une œuvre d’art. Vraiment. D’ailleurs, si un jour j’avais les moyens de m’en payer une, je sais même pas si j’oserais la sortir… Vous avez déjà vu un propriétaire de Van Gogh se balader avec une toile dans l’dos ? Quoi qu’il en soit, l’exemplaire qui pose ses roues chez nous n’a connu que le gratin. Petit doigt en l’air et champagne à volonté.
En même temps, on cause, mais je vous ai même pas dit que c’est la première Delahaye qui pose ses roues ici. Alors un petit point histoire s’impose. Il est où le Père Motor là ? Encore en train de s’enfiler une blonde en réparant une vieille mécanique tiens… Ah le v’la !
Delahaye, c’est une marque de Voitures, mais aussi de camions, et de… Véhicules de lutte contre les incendies. Ah, non, c’est pas une faute de frappe le « V » majuscule de Voiture. Une Delahaye c’est un peu comme la femme (ou le mec hein, on est pas sectaires !) de vos rêves. Vous la baisez pas, vous lui faîtes l’amour. Et ben là, c’est pareil. Une Delahaye c’est pas une caisse ou une bagnole, c’est une Voiture, avec un grand V. Elles furent l’un des symboles du style Art Déco durant les années 30. Fondée en 1895 par Emile du même nom, la marque s’illustre par ses productions vraiment à se… Taper les dents par terre tellement c’est beau ! Et en plus de ça, certaines ont remporté des courses prestigieuses, comme la Carrera Panamericana.
On compte un grand nombre de modèles qui furent emblématiques, tous aussi impressionnants les uns que les autres. Mais aujourd’hui, c’est la 175 Cabriolet par Figoni et Falashi qui s’amène. Produit à 51 exemplaires, le châssis 175 était carrossé par qui vous vouliez. Ici, c’est, comme le Port Salut, Giuseppe Figoni et Ovidio Falashi qui s’en occupent. Comme on l’avait évoqué avec la Cadillac V16, quand vous vous achetiez ce genre d’auto à l’époque, vous achetiez un châssis chez le constructeur, puis c’est un carrossier qui vous l’habillait. Les deux expatriés italiens carrossent donc le ce châssis pour Jayachamarajendra Wadiyar (ouch !), allias le Maharajah de Mysore. Cette Type 175 est née comme un coupé à toit ouvrant, mais c’est un autre de ses propriétaires qui va lui faire prendre l’air, Elton John !
Dans les années 80, le coupé est donc converti en cabriolet de l’autre côté de la Manche, repeint en rouge, et restera dans cette configuration. Propulsé par un 6 en ligne 4.5L de 160 ch et aidé par ses 3 carbu Solex, l’œuvre d’art qui sert de moteur permettait à la 175 de croiser à 145 km/h. Alors oui, c’est la vitesse de votre Twingo, mais rappelez-vous qu’on est à la fin des années 40 ! Tout ça transite sur la route grâce à une boite Cotal semi-automatique à commande électromagnétique (re-ouch !). Concrètement, c’est une boîte qui vous permet de passer les vitesses sans avoir besoin de pédale d’embrayage, un peu comme les palettes au volant des DSG. Ah on en apprend chez DLEDMV !
Dedans, c’est débauche de cuir rouge et surpiqures noires, avec autoradio et compteur de vitesse gradué jusqu’à 200… Côté passager ! Et dehors… Bon dieu dehors ! C’est indescriptible, les mots me manquent. Comment ces mecs imaginaient de telles carrosseries vous pouvez m’le dire ?! On dirait que la voiture file telle une flèche sur la route, elle est taillée pour rouler avec élégance et classe, profiter… Merde j’vais me faire chialer ! Qu’est-ce qu’on peut vous raconter de plus ? Que si jamais l’envie vous prend, il faudra débourser le prix d’un bel appart pour en acquérir une ? Que jamais vous n’oserez la sortir ? Mouais. M’enfin, nous on se verrait bien aller rouler en bord de mer avec une caisse de musée…