’70 Jaguar Type E en LS2 Biturbo… L’anglaise devenue hot rod !
par Thierry Houzé | 28 février 2024 | Street |
Geoff, le proprio de cette Jaguar Type E est parti du principe que la 2+2 n’était ni la plus recherchée, ni la plus cotée. Soit ! Mais il a aussi estimé que l’ingénierie anglaise n’était pas au niveau du design de sa Type E… Hola, j’en vois quelques uns qui commencent à sortir l’artillerie lourde ! Il n’empêche que c’est comme ça que la Type s’est retrouvée avec un LS2 et un couple de turbos sous son long capot…
Type E 2+2
En 67, Jaguar décide de rallonger le châssis et donc l’empattement de sa Type E. L’objectif était d’y coller une banquette à l’arrière mais aussi d’avoir la place de greffer une boitoto Borgwarner au 6 en ligne de 4.2 l. Avec elle, Jaguar visait le marché américain en général et californien en particulier… sachant que pour y être homologuée et répondre aux normes antipollution, elle devait troquer ses trois carbus SU contre deux Stromberg bien moins goulus… de quoi faire tomber la puissance du 6 en ligne à 170 ch ! Comprenez qu’aujourd’hui, ces versions ne sont pas forcément les plus recherchées par les collectionneurs… En tout cas, l’une d’elles s’est retrouvée sur le sol australien avant de finir dans le garage de Geoff.
La référence…
Voilà, c’est sur ce principe que Geoff s’est dit que sa Type E de 70 pouvait être mise à niveau… de son style et de son ADN. Faut dire que le look de la Type E est surement l’un des plus marquant de son époque. Entre son loooong capot et son cockpit rejeté à l’arrière, elle remettait à jour les codes stylistiques et montrait à quel point une Jaguar pouvait être féline. Techniquement, quand Jaguar a développé la Type E à la fin des 50’s, la marque était l’une des références sportives et ses voitures étaient à la pointe de ce qui se faisait.
OZ Rods
Quoiqu’il en soit, Geoff a confié son anglaise à l’équipe d’OZ Rods en leur demandant de lui pondre une caisse au niveau de son esthétique qu’il ne fallait absolument pas toucher mais avec au moins 500 ch aux roues et fiable. Dit comme ça, ça parait simple. Après 12 mois de boulot, c’est la bestiole rouge qui défile sous vos yeux qui est sortie des ateliers de Brisbane.
En mode hot rod
Tout a été démonté. Le châssis a été refait et renforcé. Les trains roulants sont modernisés. Une XJS va servir de servir de donneuse d’organes notamment pour les trains roulants maintenus par des coilovers IRS, mais aussi pour le freinage et la direction. Toute la partie avant a été réalisée sur mesure afin de pouvoir accueillir le nouveau gazier, un V8 LS2 associé à une boite manuelle 6 vitesses Tremec T56.
V8 Biturbo
Vue la taille du nouveau gazier, il a fallu modifier tout la partie avant afin de conserver le capot plongeant. Pour cela, le V8 a été reculé et rabaissé, la cloison pare-feu modifiée et renforcée, le radiateur incliné avec à sa base, le condenseur de clim et un intercooler… Ah oui, comme ce n’était pas assez compliqué, les gars de chez OZ Rods ont décidé d’y coller deux turbos Garrett basse pression.
Rouge et beige
Le cockpit a lui aussi reçu sa cure. Plus de banquette, à sa place, le coffre a été agrandi et un demi arceau se charge de renforcer l’ensemble. Deux baquets tendus de cuir beige et un jeu de harnais se chargent de l’accueil. Le tableau de bord et la console centrale ont reçu leur lot de combinés, de manos, une sono avec écran tactile avant de se retrouver eux aussi habillés de cuir. Ca a beau être « artisanal » mais la finition est impressionnante.
Le daily de Geoff
Ainsi parée, la Jaguar Type E de Geoff affiche 550 ch. Niveau gueule, elle n’a pas changé. Les jantes chromées en 19″ étaient nécessaires pour accueillir des gommes plus adaptées au pedigree de l’engin. Pour le dessin, chacun ses gouts ! Il n’empêche que Geoff roule tous les jours au volant de sa Jag’… certains préfèrent les laisser dormir sur de la moquette ou au fond d’un garage sécurisé. Finalement, une Type E qui roule, c’est bien aussi non ?!
J’ai rien contre la démarche, modifier une Jag,quelle qu’elle soit ne me défrise pas, mais je trouve que celle-ci est un acte manqué.Quel que soit l’angle soit lequel on la regarde, rien ne semble raccord. Les jantes ne vont pas avec la voiture, leur diamètre et les pneus taille basse ruinent la ligne, même l’intérieur semble recycler les pièces qui trainaient dans l’atelier. On dirait une Nissan 280 zx recarrossée. C’est dommage, parce que y’a de l’ouvrage quand même.