Même quand je vous trouve un Kangoo modifié, on voit débarquer dans les comm’, le choqué ! Celui qui s’offusque qu’on puisse modifier une voiture, surtout une telle mer.., que c’est du n’importe quoi… enfin, voyez le baratin habituel du frustré de base ! Le gars il se sent important l’espace d’un instant. Alors imaginez la ch’touille et le vier qu’on va devoir se taper avec une Ferrari 308 GTB !
Le piège quand on modifie c’est de savoir s’arrêter quand il faut… C’est aussi de faire gaffe quand on monte en gamme. Oui, tu vas pas modifier de la même façon un Renault Scenic et une Ferrari ! Non, quand tu peux te permettre des gros délires sur le 1er, la 2nde demande d’en avoir un peu entre les oreilles… et dans le porte-feuille. Après, toujours pareil, chacun fait c’qu’il veut avec son pognon. Mais ce n’est pas non plus une raison pour lui flanquer un intérieur léopard, la repeindre en jaune fluo ou de la chausser en Ronal Ours !
Rassurez vous, ce n’est pas le cas de cette Ferrari 308 GTB de 78 achetée par Deisen en 2001. A l’époque, alors qu’il cherchait à s’offrir un sportive, un pro de Phoenix en Arizona l’invite sur un circuit dans le but d’essayer plusieurs voitures en espérant que l’une d’entre elles va le séduire. Au milieu de plusieurs Corvette et Viper, il va finalement craquer pour cette Féfé équipée d’un volant moteur allégé et d’un embrayage renforcé.
Et justement, comme il a aimé cette cession piste, et a donc décidé de continuer à préparer gentiment sa belle italienne pour qu’elle puisse tenir le choc, gagner en perf et encaisser les tours sans broncher.
Il commence avec de nouveaux arbres à cames, puis enchaine avec la ligne qu’il va libérer. Puis c’est au tour de la batterie de Weber qui est refaite à neuf et fiabilisée. Enfin, il passe au refroidissement et équipe le V8 de 3.0l d’un radiateur plus gros en alu de chez Howe Racing équipé désormais d’un ventilo plus performant.
Puis c’est au tour de la caisse. Le capot avant est enlevé et remplacé par un modèle en fibre en fixations rapides. Fait sur mesure et équipé de prises d’air inspirées par la Ford GT40 il alimente directement le radia’. Les clignos et le bouclier viennent d’une GTO, la grille de calandre a été fabriquée par Deisen himself et il finit la face avant avec 2 feux PIAA.
On passe à l’arrière avec là aussi un capot en fibre que Deisen a fait équiper de grilles rapidement escamotables pour accéder rapidement à l’allumage du V8. Pour le reste, en fouillant sur Ebay, il tombe sur un discret et léger kit Koenig (Si ça existe) composé de bas de caisse, d’extensions d’ailes arrière et de rétros létéraux… Ah la bonne affaire ! Rapidement, les voilà qui se retrouve sur la caisse… Histoire de, il offre une nouvelle peinture à sa belle, et reste sur une robe d’origine, Rosso Corsa.
Aux 4 coins, de sublimes Compomotive 3 parties, en 8×17′ devant et 12×17′ derrière. Elles remplissent parfaitement les ailes et chaussent en Yokohama AO-32R en 235/40 et 315/35.
Tout ça c’est bien… C’est beau, ça marche… il ne manque plus que ça tienne le bitume. Deisen équipe le châssis de combinés Koni/ Eibach , fait remplacer les triangles avant supérieurs par des modèles plus rigides et modernes et adapter les inférieurs. Enfin le freinage est confié à Brembo.
Pour finir par l’habitacle, là aussi Deisen s’inspire de la course pour modifier son italienne. Baquets Sparco, harnais Scroth, volant Momo à méplat et 1/2 arceau. L’ambiance est là !
La caisse est plus incisive, plus méchante et bestiale dans les tours, et d’après Deisen, elle n’a plus rien à envier aux sportives plus récentes et modernes, le style en plus ! Finalement, il a peut être fait de sa 308 GTB un sorte de 308 GTO ou Challenge. En tout cas, il est la preuve que modifier pour améliorer, ça le fait aussi !
© Retromod
Très belles modifs.
Par contre le tapis de moquette sur le tableau de bord…