Tiens et si on parlait un peu Hot-Rod les amis ? Ça fait longtemps et c’est pas souvent. Faut dire qu’on a remarqué qu’ici, à moins que ce soit vraiment du super lourd (les caisses hein, pas nos conneries !) les ‘ricaines et associées c’est pas trop votre truc. Mais comme on est un peu têtus, on se dit qu’un Ford A revu par l’équipe lyonnaise du RodKill Garage pourrait vous réconcilier. Par ici la visite !

Ah pour le coup les Rods sur base Ford on en a déjà un peu causé. En mode Rat’s, ou VTEC, et même avec un V8 Féfé. Mais bon tout ça c’est souvent a quatre mille bornes et impossible de croiser ces bêtes là chez nous. Sauf quand on a de bonnes adresses. Et c’est un certain Alex Claudin qui m’a transmis une invitation à l’inauguration du RodKill Garage à Craponne près de Lyon. Si l’américaine vous botte et que vous voulez croiser une team sympa et passionnée, allez faire un tour sur leur page vous s’rez pas déçus.

Yann, Antho et leur team c’est de vrais passionnés abreuvés au super. La légende raconte même que ces gars vont à la déchetterie du coin en Chevy El Camino de 72… C’est donc un peu une suite logique qu’ils nous aient pondu ce Ford Modèle A de 1931. Pour info ou rappel, dire que c’est une Ford A reste un abus de langage, car en fait la Ford A à été produite de 1903 à 1904 à environ 1750 unités, ce qu’on pouvait appeler pour l’époque un succès automobile.

Mais celle qui nous intéresse aujourd’hui est la Ford Modèle A II produite de 1927 à 1931, déclinée sous quasiment toutes les carrosseries et produite à plus de 4,8 millions d’exemplaires. A titre de comparaison, les 5,3 millions de notre 205 nationale sont sortis des chaînes de Peugeot mais… 50 ans plus tard ! Eh oui, on en apprend tous les jours chez DLEDMV !

Mais revenons à notre affaire du jour. Le garage a réceptionné sa Ford modèle A Coupé Deluxe entièrement d’origine sur la région Lyonnaise. Ni une ni deux, les gars se disent qu’un véritable Hot Rod made in France ça court pas vraiment les rues. L’idée c’est de lui donner un style qui remonte à l’essence même du Hot Rodding, une histoire de lac salé. Oui, faire que la caisse semble tout droit prête à en découdre à Bonneville. Tout ce qu’on retrouve du modèle d’origine c’est la caisse et le train avant. Le reste c’est maison.

D’entrée le châssis c’est du sur-mesure. Ensuite le moulin de base c’est un V8 Chevy 5.7 L (350 ci) avec deux carbus 4 corps de chez Holley. Une bonne pipe (d’admission bande de pervers, j’en vois se marrer là au fond !) Offenhauser, arbres à cames et échappement maison. Ah pour faire du bruit ça fait un sacré bordel !

L’affaire fait transiter environ 380-400 cv à travers une boîte manuelle 4 rapports Borg Warner T10 et un pont de Chevy ’49. Vous allez nous dire qu’il faut de sacrés disques avec étriers 15 pistons pour freiner l’bordel posé sur des roues à rayon de Ford 32 ?! Eh ben non, le freinage c’est les tambours d’une Buick de 68 à l’avant et de Ford 40 derrière ! Ce s’rait pas marrant sinon, c’est là qu’on apprend ce qu’anticipation veut dire.

Dedans vous êtes assis comme si vous alliez courir à Bonneville, en mode alu-course avec le pont et la boîte sous les fesses. Histoire de bien sentir la mécanique vivre. Enfin une peinture bordeaux maison termine le tout et des phares BLC de Lincoln Zephyr ajoutent une dernière touche perso. C’est simple, classique, efficace, et diablement envoûtant. Surtout que c’est notre super Jérémie, qui n’a juste qu’un reflex, qui nous sublime ce Rod.

Je ne pouvais pas terminer sans remercier Yann et Antho pour l’accueil dans leur local qui nous a transporté de l’autre côté de l’atlantique. Ces gars là, vous allez en entendre parler, alors suivez nos pages ! Et si vous voulez nous filer un coup de pouce pour qu’on puisse vous proposer toujours plus de contenu exclusif, notre cagnotte est ici !

© JJR Photography pour DLEDMV