Pour drifter, il faut une propu’… Jusqu’à là, tout le monde suit. Mais lorsque l’heure du choix a sonné, on voit alors s’affronter deux écoles. Celle des « classiques » avec BMW et autres japonaises versus celle des « différents » qui cherchent à s’faire tortiller une caisse originale. Avec le coupé Mercedes CLK qui débarque, Peter a fait son choix.
Peter a un gros passé en terme de caisses (elle est bizarre cette phrase !). Supra, Focus RS, Mercos C63 AMG et E55 AMG, Nissan 370 Z et S14, BMW 325 Ti, Lotus Exige S, Civic Type R, Camaro… et bien d’autres. Vous remarquerez que notre Petrolhead reste un pur passionné, peu importe le flacon pourvu que ça laisse des traces (j’ai l’impression que je m’enfonce!). Forcément, avec un tel cheptel de propulsions, Peter s’est doucement mais sûrement essayé au drift. Logique. Sauf que quand tu débutes sur des routières sportives, si tu veux progresser, à un moment, il faut basculer sur une vraie drifteuse avec pont soudé, vidage complet, frein à main hydraulique… et tout l’bazar qui va bien. Mais voilà, une fois shootée, ça ne colle plus vraiment avec une utilisation en mode soft. Justement, à l’époque, Peter s’apprête à changer de daily, prêt à craquer pour un coupé teuton, un Mercedes CLK 200 Kompressor. En y étant, le vendeur lui dit qu’il en connaît un deuxième à vendre. Il n’en faut pas plus pour que ça se mette à cogiter. Peter s’était déjà chauffé au drift derrière le volant d’une Nissan 200 SX S14. Mais en grand fan de la marque à l’étoile, il aimerait bien faire un coup double daily et drift. Du coup, après une très longue réflexion (une heure!) Peter s’empresse de récupérer le deuxième coupé allemand qui va rapidement passer en mode drift.
Le CLK, c’est l’aboutissement de la nouvelle politique produits chez Mercedes. N’oublions pas que depuis l’arrivée de la 190 en 82, la marque étoilée cherche à séduire les jeunes. Elle confirme l’année suivante avec la W124, une berline plus volumineuse qui reprend les codes stylistiques de la baby Mercedes. Par contre, contrairement à la 190, celle qui allait donner naissance à la famille des Classe E, se voyait dérivée en un gros coupé dynamique mais bourgeois, quoique plus orienté vers le confort que le sport. Tout en haut de la gamme, on retrouvait le 300 CE 24 et ses 220 ch qui, il faut le reconnaître, en faisait plus une souveraine de la file de gauche plutôt qu’une ventouse à bitume prête pour les départementales tortueuses et sinueuses. Classe et confortable, il était idéal pour aligner les kilomètres entre Paris et la côte d’Azur, vautré dans le cuir et le bois. Ainsi quand Mercedes, au début des 90’s, se penche sur sa remplaçante, le deal est de continuer à dynamiser et rajeunir l’image de la marque, avec ce coup-ci, un peu plus de sport. Entre temps, la Classe C a fait son apparition en 1993 et deux ans plus tard la W210 est venue remplacer la W124, lançant la mode des double-optiques.
Afin d’élargir la clientèle potentielle, les ingénieurs de Mercedes vont imaginer un coupé qui va venir se positionner entre la Classe C et la Classe E. Le CLK apparaît en 97, fin mélange des deux puisque son châssis est celui de la C pendant que le style s’inspire de la E. Le clonage est plutôt bien réussi et la recette va prendre puisque 700000 coupés tomberont des chaînes de production en un peu plus de 10 ans de carrière (et deux générations). Plutôt pas mal pour une caisse « plaisir ».
Les deux coupés de Peter sont des 200 Kompressor, forts de 192 ch. Et là, vous vous dites qu’il est temps de réviser nos leçons chez DLEDMV puisque ce vaillant bloc n’a jamais atteint une telle puissance sous nos cieux. Effectivement, sur le marché français, le 200 K sortait 163 ch afin de ne pas faire d’ombre au 230 K et à ses 193 ch. Mais en Italie, les cylindrées de plus de 2.0 l étant surtaxées, Mercedes a préféré mettre un coup de clé au compresseur de son petit 4 cylindres pour lui faire gagner des watts et ainsi se passer du 2.3 l. Les CLK de Peter venant eux aussi du pays de la pizza et du Chianti, ceci explique cela.
Pendant que l’un des deux coupés restait d’origine, l’autre allait prendre cher et passer en mode drift. L’objectif étant de ne pas exploser le budget, Peter va aller à l’essentiel. D’abord le pont va être soudé. Puis la voiture va être posée sur des combinés TA Technix et des jantes en 18’ noir mat. L’angle de braquage est encore celui d’origine. Par contre, le frein à main est hydraulique avec durites aviation Giaco Racing. Pour le poids, Peter a viré tout l’arrière de l’habitacle, de la moquette à la banquette, et remplacé le siège conducteur par un baquet Sparco accompagné de harnais Sabelt. En y étant, on retrouve un volant tulipé, un pommeau et quelques manos pour veiller au grain et à la bonne santé du compresseur. Au niveau du look, outre les galettes qui remplissent les ailes, Peter a passé la calandre en noir satiné, rajouté des bas de caisse homemade et posé sur les fesses un aileron de type ducktail. Quelques stickers, notamment ceux de sa chaîne Youtube, United Driver, et la boucle est bouclée.
Enfin pour faire fumer les gommes arrières et remuer du postérieur, le 4 cylindres 2.0 l compressé inspire à travers une admission dynamique et expire via une ligne inox sur mesure. Bien entendu, Peter à viré toutes les différentes aides et castrations électroniques qui venaient empêcher de rendre le coupé trop rebelle dans ses réactions. Pour le reste, basta ! Ainsi libéré et délivré, le 200 Kompressor fait largement le job et le couple est suffisant pour permettre d’entretenir la virgule dans un sifflement spécifique à ce genre de suralimentation.
L’objectif de Peter était multiple. Déjà, poser sur les circuits une drifteuse sympa et accessible. Mais surtout, montrer qu’il n’y avait pas que BMW et les japonaises pour pouvoir s’tortiller du fessier, qu’une Mercos, malgré cette image encore tenace de caisse de vieux, pouvait bien devenir plus fun que ce la plupart imaginait. Enfin, drifter dans le cuir et le bois, ça reste quand même un kiff assez délirant.
Pour le reste, la CLK n’a rien à envier à ses cousines allemandes ou japonaises. J’en veux pour preuve une cession pendant laquelle Peter a laissé le volant à Axel François, séduit par le côté décalé du projet. Forcément, après un déclenchement de l’espace, Axel a enfilé les enchaînements comme des perles avant de rentrer au stand aussi surpris que séduit par l’engin. Pour lui, le potentiel est là avec pour seul défaut, la gestion électronique entre l’accélérateur et le papillon, manquant de réactivité et de spontanéité et rend le feeling artificiel. Dans tous les cas, pour aller en training sans se ruiner, c’est un sans faute. Peter a encore quelques modifs à apporter à son coupé pour qu’il soit nickel à ses yeux.
Quoiqu’il en soit, Peter a largement réussi son pari. Son coupé CLK a su rester accessible niveau budget sans pour autant devenir une enclume anémique une fois la pédale de droite soudée. Les virgules s’enchaînent dans la fumée, les cris des pneus et le sifflement du compresseur. Comme quoi, une Mercos a largement sa place sur une piste de drift. D’ailleurs, même si elles sont bien moins nombreuses que les BMW, on commence à voir se pointer du lourd signé Mercedes, les 190, W124, CLK et autres C63 AMG viennent se dévergonder en drift. En attendant, jouer de la valse mécanique en reniflant les effluves de cuir et de bois, c’est du priceless. Et l’étoile au bout du capot ? Finalement y’a pas mieux pour viser la trajectoire non ?! En tout cas, pour débuter et se faire la main, elle est idéale. D’ailleurs Peter vient de passer sur un nouveau projet plus « évoluable ». A suivre…
https://www.youtube.com/watch?v=HbAW-VG7Z4w
Il y a tout vendu, les deux clk ainsi que sa Lan’ Evo’ 5 origine de week-end qui sera pas restée longtemps.
Le problème qui l’avait avec le clk était le manque de puissance pour entretenir une longue glisse sur route de montagne quand il y a de la pente!!!
Ça va sur le plat dans les sessions drift circuit mais pas dans les conditions sus nommés.
L’Evo était aussi trop en grip avec les 4 roues pour s’amuser avec une fois que l’on a gouté au joies du drift, de ces dires.
On attend la suite. A ceux qui serait intéressé par les autos, elles ont déjà toutes trouvés nouvel acquéreur!!!
Dommage qu’il l’ai vendu. Moi, j’ai découvert sa chaine avec le CLK. C’etait original,maintenant il roule en e36 318is… vachement plus facile a modifier car pleins de pieces pour ces BMW,mais tellement commun…
Bonjour j’ai une petite question , j »‘ai un SLK R170 200k 163ch et je ne trouve pas comment supprimer totalement l’esp,
comment faire ? si je débranche les abs arrière c’est parti je glisse mais le clapet de rejet d’aire du compresseur ne se ferme plus, j’ai acheté une dump valve que jvais bientôt installer mais en attendant j’aimerais savoir comment supprimer l’esp