Ah y’en a, on voudrait trouver leurs limites, on serait encore en train de chercher. Ah si, quand tu veux te faire une caisse de débile et que tu décides de cloner une Porsche 934/5 RSR Turbo pour y coller des Rotiform et une livrée sortie de nulle part, tu te dis qu’il y a plus rien à faire… que t’es complètement perché. Enfin surtout pour qu’on en parle sur DLEDMV !

Y’en a qui se font des projets totalement no limit. Dans le genre Street legal, on a déjà croisé des engins bien shootés quand même… Lamborghini Murcielago R-GT GT1, Ferrari 575 GTC, FXX et 458 GT3, McLaren F1 LM, Porsche 935 Kremer, Mercedes CLK GTR ou encore BMW M1 Procar, et bien d’autres. Tu pars pépouze le dimanche matin de chez toi avec ta Stradale pour aller te taper un podium à Monza dans une course de GT et tu rentres tranquillou le soir, au volant de ton missile, par la route, et surtout t’oublies pas de passer à la boulangerie pour ramener le pain à la maison. Bon vous m’direz qu’aujourd’hui ça s’rait du pur délire, mais dans les 50’s et 60’s, c’était le quotidien des pilotes qui couraient en GT ! Comme quoi, l’époque n’est pas si lointaine que ça.

‘Fin Blake, le proprio de cette bestiale 934/5, il est allé loin quand même. La Porsche 934/5, c’est un mélange de 934 et de 935… enfin le châssis et le moteur de la première avec les trains roulants, les pneus et l’aileron de la seconde. En 77, pour gagner dans les différents championnats, Porsche n’hésitait pas à développer des voitures spécifiques… du moins tant qu’elles pouvaient découler de ses 911 hypertrophiées, qu’elles soient atmo ou turbo. Le constructeur va assembler dix 934/5 histoire d’aller chauffer l’IMSA. Sauf qu’avant de pouvoir participer à sa première course, les constructeurs américains vont faire pression auprès des organisateurs et la 934/5 ne sera pas homologuée. Tant pis, il reste le championnat d’en face, le Trans Am… où la 934/5 va y remporter 6 des 8 courses que compte la saison, et repartir avec le titre. Fin du game, la 934/5 écrase tellement la concurrence qu’en 78, aucun championnat ne voudra d’elle !

En même temps, le cheptel est plutôt bestial. Avec 600 ch pour 1050 kg le missile faisait passer les watts au sol via des gommes de 15″ de large ! Et niveau look, c’était difficile de faire plus violent. En tout cas, celle qui défile sous vos yeux… n’est pas l’une des 10. Nan, j’veux bien qu’on aime les caisses préparées, mais faut pas déconner non plus, à 1,5 millions le morceau, y coller des Rotiform, c’est comme foutre des glaçons dans du Petrus !

Non, ici le gars est parti d’une 911 Turbo de 77 (oui, il s’est fait chier à respecter le millésime) qu’il a fait passer en mode 934/5. Ailes XXL, queue de 935, avant aéré… y’aurait eu des rivets, on se serait presque cru devant une RWB. Comme quoi Porsche n’a pas attendu Akira pour sortir un gros kit laaaarge !

Quoiqu’il en soit, comme on est devant un replica, Blake a donc poussé le vice jusqu’à dépouiller l’habitacle, l’arceauter, y coller deux baquets mais aussi jusqu’à shooter le châssis et le Flat 6 aircooled turbalisé pour qu’il passe à… on ne sait pas !  Il n’a pas jugé utile de le savoir, donc on va dire 300 ch hors taxe ! Avec 1100 kg sur la balance, tant que ça envoie suffisamment pour lui, c’est l’essentiel (et il a bien raison !).

Histoire de faire la promo de son garage, il a collé à sa 934/5 un jeu de Rotiform BTH rouges en 18″, chaussées en Pirelli P Zero Corsa. Ce dessin massif, aussi german look que racing, colle parfaitement à l’allemande. Et pour finir, la robe blanche s’est retrouvée cuttée par des bandes colorées affichant un dégradé du rouge au jaune. La référence ? On s’dit qu’on l’a déjà vue… un team américain ? En Nascar ? Une 935 énervée ? Vous auriez presque raison. En 79, la Porsche 935 alignée par Interscope a remporté les 24h de Daytona dans une robe noire arborant un trio de couleurs qui pourraient s’en rapprocher… mais non. La référence vient en fait d’un pick up américain, le Plymouth Arrow Sport de 1980. Rien à voir avec le missile allemand, même si on peut reconnaitre que ça lui va plus que bien.

© Travis Cuykendal – Mecum & signatures éventuelles