Cette Fiat 500 Barchetta, elle vous explique comment cruiser le coude à la portière et les tifs à l’air, dans une caisse sympa et originale. Le meilleur moyen pour vivre la Dolce Vita le long de la côte méditerranéenne. Une italienne bien plus sexy qu’une allemande trop sérieuse, qu’une anglaise trop banale ou qu’une japonaise trop affutée !
Pour se la jouer Dolce Vita, faut le truc qui va avec. Oubliez le break familial, le SUV alacon ou la sportive de kéké. Faut un roadster, le biplace fun pour enfiler les kilomètres cheveux au vent. Un truc allemand ? Nan, trop sérieux pour le mode cruising romantique et décontract’… à son volant, tu passes en mode time attack sur l’autoroute pour jouer au chat et à la souris. Eventuellement une anglaise. Sauf que tu vas savoir quand tu pars, sans être foncièrement sûr d’arriver ! Enfin le roadster japonais… plus moderne, plus sportif, plus affuté. Sauf qu’avec le sushi énervé tu peux oublier toute notion de décontraction. Au fil des kilomètres, tu vas te mettre à baver et la balade va prendre le rythme d’une spéciale de rallye avec une perpétuelle recherche d’efficacité en envoyant le gazier hurler dans les tours. Ouais, c’est jouissif, mais ce n’est pas la Dolce Vita. Ne tombons pas dans ce piège !
Du coup, rien de mieux que la bouille de notre p’tite Fiat 500 transformée en Barchetta. D’une, son bicylindre 594 cm3 rempli de 18 valeureux chevaux (celui de la 500 R… pour Rinnovata – renouvelée – et pas Racing !), ne vous poussera pas au crime. Au moins, vous profiterez du paysage. De deux, la bestiole vous ouvrira toutes les portes… aussi bien celles du camping de Vintimille, que celles d’un palace de Monaco ! Elle n’a peut être pas de cheval cabré au bout du capot, pourtant elle est plus rare qu’une 250 GTO.
Tout droit sortie de l’imagination de Peter Stevens, le designer a qui on doit la McLaren F1, la Jaguar XJR15, la Lotus Esprit restylée, la Prodrive P2 ou encore la MG XPower, « s’cusez » du peu ! Il a une fois de plus donné vie à son imagination. Parti d’une Fiat 500 R, il a fait assembler une coque en fibre de verre renforcée par du kevlar, reprenant le style d’un speedster… sauf qu’en Italie, on dit Barchetta. Biplace avec un parebrise bas et un cul caréné, débarrassée de ses pare-choc et de son toit, la puce est habillée d’une robe grise classe et sobre. La gueule est aussi fun que sportive.
Les suspensions ont été revues, un chouill’ plus basses, un chouill’ plus dures avant que la voiture soit posée sur des jantes OZ en 13″ chaussées en Pirelli. Dans l’habitacle, on retrouve un duo de sièges baquets réalisés sur mesure en fibre et un volant Nardi. Sous le capot arrière, le petit 594 cm3 est simplement libéré avec admission et ligne.
C’est là que la notion de sport prend toute sa saveur entre ceux qui ne voient les choses que par la puissance et les autres qui, au delà de la fiche technique, préfèrent le plaisir qu’on peut prendre au volant. Car avec seulement 480 kg sur la balance, la Barchetta saura séduire les seconds…
En tout cas, elle a tellement enthousiasmé son géniteur qu’il a décidé de produire sa Barchetta. Pour cela, il va aller jusqu’à signer un partenariat avec la société Simpatico Design Ltd, qui va donc développer un kit ainsi qu’un modèle clé en main. Bon l’histoire va s’arrêter après avoir seulement assemblé 8 voitures (en plus du premier proto de Peter). Pour les kits, les commandes n’ont pas du dépasser le nombre de doigts d’un main ! Oui, on appelle ça un échec commercial… Il n’empêche que chaque Fiat 595 Barchetta est aujourd’hui devenue une pièce de collection dont la valeur (+/- 20000 €) justifie amplement d’en profiter sans arrière pensée.