Au Japon, on aime les bagnoles, toutes les bagnoles. A tel point qu’on y croise souvent des engins totalement chtarbés. Mais peu importe, chacun trouve sa place dans le paysage automobilesque. Parfois, les constructeurs s’y mettent en proposant des caisses qui ne se vendraient pas en dehors de l’archipel. A l’image de cette Toyota Classic de 97, un hommage à la toute première voiture vendue par le constructeur…

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Niveau bagnole, les japonais sont quand même bien à part. Déjà niveau respect, c’est dans leur ADN. Donc là bas, chacun fait c’qu’il veut avec sa caisse, sans qu’on vienne lui chier dessus sous pretexte que c’est pas beau, pas d’origine, pas comme on aurait fait… ou toutes ces raisons aussi inutiles que partiales qu’on a l’habitude de voir de par chez nous et qui permettent au teubês d’entretenir leur minimum syndical intellectuel.

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Non là bas, ils se côtoient tous, des fans de classics aux Bosozoku en passant par les fans de Stance, de drift, d’Itasha, de Shakotan, de VIP ou même de Dekotora, hot rod et lowrider… entre autres ! Et tout ce beau monde se rassemble sous l’échangeur de Daikoku Futo, ou sur les différents circuits du pays.

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Avec une telle passion, il n’est pas surprenant de voir régulièrement les constructeurs japonais (et même les autres) récompenser leurs clients en leur proposant des sportives énervées ou du moins, des caisses totalement décalées, à l’image de Renault qui n’a pas hésité à y proposer des Kangoo La Poste ! Et les fans répondent présents en se ruant sur ces séries limitées qui, en dehors de l’archipel auraient probablement eu du mal à trouver preneurs.

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Du coup, proposer ces engins est devenu une sorte de jeu, mais aussi une façon de faire lâcher la pression aux ingénieurs maison. A la fin des 80’s, Nissan va ouvrir la voie avec ses Pike Cars. Des caisses décalées et s’inspirant du passé. Mitsuoka lui emboite le pas en 93. Trois ans plus tard, c’est au tour de Toyota d’entrer dans le game avec la Classic. Une façon de rappeler que la marque va fêter les 60 ans de sa première voiture, la AA, qui va servir d’inspiration.

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Les ingénieurs japonais vont récupérer un Hilux, lui virer la caisse afin de rhabiller le châssis par cette version néo-rétro au style… si personnel, ressorti des années 30. Ailes proéminentes à l’avant et à l’arrière réunies par des marche-pied, phares et feux déportés, pare chocs et calandre chromés, coffre vertical avec roue de secours et robe bicolore noir et bordeaux métal. Au quatre coins, les jantes Basketweave de 14″ sont montées avec des Hankook Kinergy ST 205/75 avec flancs blancs.

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Dans l’habitacle, on aurait imaginé un peu plus d’originalité et de folie… mais malgré tout, la finition s’appuie sur du cuir rouge sur les sièges, la banquette et les panneaux de portes, des placages bois un peu partout, de la moquette épaisse bordeaux et un volant Nardi bois et chromé.

De toute façon, autant s’y vautrer paisiblement et profiter de la sono puisque sous le capot, on retrouve un banale 4 cylindres 2.0 l de 96 ch. Vous aurez donc compris que l’objectif de l’engin n’est pas d’aller chasser le time attack, mais plus de marquer le coup marketing avec un engin qui, sur notre continent, aurait surement dû se contenter de rester un concept car.

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Eh bien au Japon, on en a assemblé 100, toutes vendues finalement rapidement en échange d’un peu pus de 65000 €. De quoi en faire un collector que les quelques amateurs s’arrachent à chaque fois que l’une des Toyota Classic pointe le bout de sa calandre. Et la preuve qu’au Japon, plus c’est débile et plus ils y vont… ou du moins, ils y allaient !

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© EuroClassix via BaT