Il y a eu la RS2 en 94. Pendant deux années, elle va exciter les pères de famille avant de prendre sa retraite. Puis en 2000 on voit débarquer sa frangine, la RS4. Deux ans plus tard, c’est au tour de l’A6, la grosse berline de la famille d’enfiler le jogging et de passer en biturbo pour devenir Audi RS6. Et vous savez quoi ? Elle n’avait jamais posé ses roues sur DLEDMV…alors on profite de son 20ème anniversaire pour rattraper le retard !
Des RS6, on en a déjà croisé plusieurs. Une C6 revue par MTM, une C7 qui hurlait sur les petites routes des Alpilles. Mais en bientôt 9 ans de DLEDMV, on ne vous a jamais parlé de la C5, celle par qui tout a commencé. Ca mérite la correctionnelle ! Alors pour rattraper le retard, fallait quand même que je vous trouve une bestiole un peu dévergondée. Puis pourquoi pas une berline ?
Chez Audi, la famille Rennen Sport a vu le jour avec la RS2, développée conjointement entre Quattro GmbH et les cousins de chez Porsche, qui vont aller taper dans le stock pour donner naissance à ce break de chasse. A l’époque, Audi voulait taquiner les voisines d’en face… en l’occurrence les BMW M3 E36 et Mercedes C36 AMG (elle aussi va falloir que je vous en trouve une !). Sauf qu’on a préféré foutre le bordel en prenant pour base un break 80 Avant Quattro et lui greffer le 5 cylindres 20v turbo maison de 315 ch. De quoi en faire une suceuse à bitume bien énervée. Un paradoxe sur roues puisque développer une sportive à partir d’un break, autant vous dire qu’à l’époque, ça n’trainait pas encore les rues… même si une discrète M5 E34 Touring puis la Volvo 850 T5, allaient doucement ouvrir le feu.
En attendant, en septembre 2002, quand la RS6 débarque sous les projos du salon de Genève, un break sportif, ça n’étonne plus grand monde. Puis chez Audi, ou plutôt Quattro GmbH, on a montré avec la RS2 et sa remplaçante RS4, que le badge RS est capable d’aller chercher les meilleures de la catégorie, aussi bien en perf qu’en efficacité.
Du coup, la RS6, proposée en break mais pour la première fois aussi en berline, embarque un V8 dopé par deux escargots pour envoyer 450 ch et 60 Nm de couple aux 4 roues motrices, via une boitoto. De quoi pulvériser le 0 à 100 en moins de 5 secondes, le 400 m en 13,2 et le kilomètre en 24,1… Même si il faut reconnaitre que la RS6 est quand même plus à l’aise sur une ligne droite que sur un sinueux, ça n’en fait pas pour autant un tromblon puisqu’elle a bouclé un tour de la Nordschleife en 8’20″… pas mal pour un enclume de 1900 kg. En gros vous l’aurez compris, son truc c’est plus la file de gauche de l’autobahn que le time attack… et ça fait 20 ans que ça dure avec quatre générations qui se sont succédées.
Celle que je vous ai trouvée est donc une berline… grise… tombée des lignes en 2003. Après une vie paisible du côté de la Californie, elle finit par rejoindre le garage d’un ponte de chez Hot Wheels, responsable de la conception. Pensez bien qu’à force d’imaginer des caisses au 1:64, il a fini par faire la même chose sur les siennes.
Du coup, sa teutonne s’est vite retrouvée posée sur des coilovers KW Variant 3 et chaussée en Rotiform BTH de 19″ montées en Falken de 255/35. Rien de plus, tout le reste est d’origine. Pas même une ligne pour laisser ronfler le V8, encore moins de remap histoire de débrider les deux escargots. Dans l’habitacle, pas besoin de rajouter quoi que ce soit. C’est cuir, placage carbone, sono des Rolling Stones piloté avec écran… le basic quand tu te coltines le logo RS sur les fesses.
J’vais vous dire, malgré ses 20 printemps, l’Audi RS6 première du nom est toujours aussi attirante que sexy pendant que ses 450 bourrins lui permettent d’être toujours dans le coup. Ouais, une de celles qu’on aimerait bien voir dans son garage…
© Wob via BaT
La même pour moi, sans les jantes!!!