’79 Porsche 930 Turbo Flat Nose… j’avais pourtant dit stop !

A chaque fois c’est pareil. Quand je vous parle d’une 911 Flat Nose, je précise que c’est la dernière fois. En même temps, ça va faire la 13ème fois que je vous en parle ! Et je dois une fois de plus essayer de trouver quoi dire pour ne pas radoter comme un vieux. En même temps, avec la Porsche 930 Turbo que je vous ai trouvée, je n’aurai pas pu faire autrement !

La Porsche 930 Flat Nose, J’vous en ai parlé en Kremer, en DP II, DP III, en 964 Turbo et Turbo S, en Ruf, en Gemballa, en racing et en racing street legal… et encore je vous fais l’impasse sur toutes les autres. Ca frise l’obsession, au point où je pense qu’un jour, j’vais rêver qu’elle me coure après avec un couteau !

Si certains n’aiment pas le Flat Nose, je reconnais que pour ma part, j’ai un faible. Cet gueule affutée, venue directement de la course renforce le côté bestial de la 911, qu’elle soit turbo ou pas d’ailleurs. Puis j’ai toujours eu du mal à résister à des pop-up.

Sinon la 930 Turbo va quand même vachement révolutionner l’histoire des voitures de sport en général et à celle de la Porsche 911 en particulier. L’escargot magique va donner des ailes à la grenouille mais surtout relancer ses ventes, lui donner une bouffée d’oxygène et prolonger sa carrière que l’état major de Porsche avait quasiment condamnée pour lui préférer les PMA. Entre temps Peter Schutz reprend les rennes de la marque, croit au potentiel de la 911, lui fait greffer le Flat 6 3.2 l et sauve la carrière de la sportive allemande. Comme quoi parfois, ça tient à pas grand chose !

En attendant, en 75, quand la 930 Turbo débarque avec ses larges hanches et son Flat 6 3.0 l de 260 ch, la gifle est unanime. Deux ans plus tard elle enfonce le clou avec un gazier passé en 3.3 l et une puissance passée à 300 ch. D’autant plus qu’à l’époque, c’est propu, décalage horaire entre la pédale de droite et le souffle du turbo et aucune aide. Du pur et brut, le genre de caisse où ça se passe avec le talent et la taille des baloches ! C’est marrant, mais plus elles sont méchantes, plus elles marquent les esprits.

La suite vous la connaissez puisque l’histoire continue toujours aujourd’hui. Enfin entre temps il y a une Porsche 930 Turbo qui est tombée des lignes de prod’ en décembre 1978 (millésime 79… pour ceux qui veulent donner des leçons par rapport au titre) afin de traverser l’Atlantique, toute pimpante dans sa robe orange metal. Mais voilà, dans les années 80, son proprio veut la rendre un chouill’ différente de ses frangines. Sauf que finalement, il ne va pas faire les choses à moitié en optant pour un nez plat… oui un Flat Nose. Un jeu de jupes latérales, des prises d’air à la naissance des ailes arrière avec les évents qui vont bien, une robe Ambre plus tard voilà notre 930 transformée… en tout cas virilisée.

Elle va rester telle quelle jusqu’en 2021 où après presque 40 ans de bons et loyaux services elle change de main avec le besoin d’une bonne remise en forme. Après une nouvelle peinture et la réfection complète de son Flat 6, elle voit débarquer des jantes Ruf Speedline de 17″ chaussées de Mickey Thompson en 245/45 et 275/40 ainsi qu’un intercooler Andial Racing.

Dans l’habitacle, le proprio se contente d’installer des tapis de sol, un volant Personal Fittipaldi et pour le reste, un bon nettoyage suffira puisque rien n’a bronché. On a beau dire, mais la deutshe qualitât, ça ne s’invente pas !

Finalement, en dehors de ses pop-up, des jantes Ruf et de sa sublime couleur, elle n’a rien d’exceptionnelle ce 930 Turbo. Pourtant, ça a suffit à attirer mon attention et peut être la vôtre. En tout c’coup ci c’est la bonne. C’est la dernière Flat Nose que je vous présente…. enfin jusqu’à la prochaine !

© reynaldo via BaT