Ah parce qu’on le sent venir Jean-Commentaire. « Ouais mais la BMW M5 E39 n’a jamais eu de version Touring, et bla, et bla, et bla ». En attendant, c’est comme quand ta femme se fait poutrer par le facteur. Le gamin il est pas à toi, mais il est quand même là ! Allez, on vous présente le merdier !

Et accrochez vous les dentiers, car le niveau de travail sur la caisse qui se trouve sous vos yeux est juste phénoménal. Mais revenons à la genèse, car cette caisse, même d’origine, est déjà d’un sacré niveau. A la base donc, elle est sortie des usines BMW comme une E39 540i Touring Individual. Individual ?

Ca veut dire que, en plus de claquer un bon billet dans une BMW neuve, la liste d’options longue comme un chibre de chinchilla – et proportionnellement à sa taille, le chibre d’un chinchilla est juste énorme ! – te suffisait pas et que tu voulais vraiment une caisse unique.

Cette 540i était donc unique de part sa config. Un Atlantis Blue (7 sorties des ateliers avec ce bleu) dehors, et un cuir « Confort » Titanic Blue/Noir dedans. Ouais, le premier proprio devait sûrement détester le bleu. Alors après, les coups et les douleurs, chacun son délire. A titre personnel, j’ai toujours été fan des couleurs un peu flash, donc j’aime bien. Mais bref, mon avis, on s’en racle le joint avec de l’huile.

La base du projet était donc déjà bien violente. Ah ? Attendez, on m’informe à l’oreillette qu’on à Jean-Puriste qui arrive. « Ouais, mais putain, toucher à une Individual ça se fait pas, c’est dégueulasse, c’est du gâchis, la cote… » BLAM ! ‘Vient de prendre un coup de pied de biche dans ses dents. Merci Martin et Titi. Nous disions donc que ça partait déjà bien.

Un peu comme un tableau de maître qu’on viendrait retoucher pour le sublimer. Et la retouche, elle se passe déjà sous le capot. Exit le M62B44 d’origine ainsi que la boîte, et bonjour au S62B50 fraîchement débarqué d’une M5 probablement tartée. Paix à son âme. Associé a sa boîte manuelle 6 rapports, le Touring entre dans la cour des breaks de papas pressés.

En fait, plus que le S62 et la boîte, c’est tous les trains roulants, les suspates, et le kit carrosserie de la M5 qui prennent place sur le break. Il a aussi fallu modifier l’arrière afin de faire fitter correctement la ligne full inox qui sert d’instrument de musique pour petrolhead, avec ses 4 sorties caractéristiques. Dedans, même limonade, compteurs M5 et tout le tintouin, mis à part que les sièges du Touring d’origine sont conservés.

Alors à ce stade, on est plus ou moins sur une réplique du concept M5 E39 Touring qui était sorti des ateliers Motorsport, et qui s’était vu y retourner aussi sec. Mais là où ça commence à sérieusement cogner dans la brasserie, c’est quand la Touring transformée en M5 se retrouve claquée parterre. Ouais les gars, Serguei le proprio s’est lâché.

La belle récupère un système Accuair couplé à des combinés BC Racing histoire d’aller racler le goudron, et surtout elle finit votre rétine (et mon caleçon) avec un set de 4 roulettes Work VS-XX 3 parties en 19. Du lourd. Et y’a plein de petits détails de partout, comme les deux rétros AC Schnitzer, ou le shadowline.

Franchement les potos, ça doit être l’une des prépa sur E39 les plus abouties. C’est fait avec goût, pour se faire plaisir, et le résultat est juste atomique. Le proprio pense d’ailleurs y claquer un compresseur volumétrique, mais juste pour le fun, car dans sa config actuelle, il n’exploite déjà que 50% du potentiel de la mécanique. Moi j’vous dis, une caisse comme ça, ça donne envie d’être papa…

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