La Lamborghini Aventador c’était quand même une formidable machine de guerre… aussi imposante qu’impressionnante. Loin d’être la référence (quoique…), elle savait pourtant afficher un look et un caractère unique, exacerbé par un V12 énervé. C’est l’ADN de Lambo, faire des machines envoutantes… comme l’était la Miura à son époque. Surement pour ça que l’Aventador qui débarque lui a rendu hommage.
Va fan culo Enzo !
Ferruccio Lamborghini s’est mis à fabriquer ses propres voitures en 1963 juste pour aller faire chier Enzo Ferrari qui l’avait pris pour un bouseux en lui conseillant de se contenter de conduire ses tracteurs plutôt que ses 250 GT. Il n’en faudra pas plus pour fâcher Lamborghini. Après la 350 GT en 64 qui deviendra 400 GT deux ans plus tard, il envoie un missile balistique sur Maranello en dévoilant la Miura, considérée comme la première supercar de l’ère automobilistique, mais aussi prouvant que les créations de Lamborghini (qui su s’entourer pour l’occasion de Gian Paolo Dallara, de Marcello Gandini et de Giotto Bizzarrini) pouvaient innover avec un V12 transversal en position centrale arrière. La Miura se permettait de dicter ce qui allait devenir la nouvelle norme de la catégorie. La messe était dite !
De l’émotion…
Vous avez remarqué, je n’ai pas dit que la Miura était la référence. Elle était surement la plus rapide, la plus performante, mais niveau efficacité, elle avait quelques défauts de jeunesse… Certains disaient que l’avant se levait à haute vitesse, d’autres se contentaient d’expliquer qu’il vallait mieux être bien assuré ! En tout cas, elle savait diffuser de l’émotion, parfois même un peu trop, mais c’est ça qu’on attend surtout de ce genre d’engin. Et Lamborghini a fait de l’émotion son fond de commerce. Une claque visuelle, un moteur débordant, une visibilité limitée. En gros de grosses qualités associées à de gros défauts… mais chacun y trouve ce qu’il cherche. La Countach, la Diablo, le LM002, on aime ou on déteste… mais aucune ne laisse insensible.
Rigueur germanique
L’arrivée dans la famille VAG en 97 va simplement apporter de la rigueur, du sérieux et de la qualité dans la conception et l’assemblage. Il en fallait… Et si les Lamborghini ont su évoluer, c’est toujours en conservant ce p’tit truc en plus qui continue, aujourd’hui encore à jouer avec les émotions.
Joyeux Anniversaires…
En 2011 Lamborghini dévoile l’Aventador. C’est sur ses ailes que vont reposer les 50 ans de la marque mais aussi ceux de la Miura. L’occasion est trop belle pour ne pas la transformer en séries limitées… ce sera la cas de l’Aventador Miura Homage, qui va rappeler le poids de la supercar dans la hiérarchie du taureau tout en montrant que si Lamborghini s’est tournée vers l’avenir, elle n’a pas pour autant oublié ses racines (dixit le constructeur himself !).
50 ans, 50 voitures
50 Avantador LP 700-4 sont sorties des lignes de production pour rejoindre les ateliers Ad Personam, le département qui se charge des projets spécifiques. Elles pourront y recevoir l’une des combinaisons bicolores qui étaient proposées dans les 60’s sur la Miura. 18 couleurs associées à des flancs dorés ou argentés, avec en guise de best seller, le Rosso Arancio. Une livrée que pourrait réaliser un spécialiste comme covering Montpellier. Le logo Miura est placé sur le flanc, juste après l’aile avant. En fonction de la livrée, les jantes AlpTech en 20″ devant et 21″ derrière, reprennent le code couleur, dorées ou argent satiné.
Missile sol-sol
Dans le cockpit, la sellerie est spécifique, brodée Miura et une plaque en carbone numérotée vient justifier la rareté de la bestiole. Pour le reste, le V12 est strictement d’origine. Il balance ses 700 bourrins perchés à 8250 trs aux 4 roues via une boite robotisée à commandes au volant. De quoi envoyer le missile de 0 à 100 en moins de 3 secondes, passer le 400 m en moins de 11 et le kilomètre en 19,7 avant de filer à 351 km/h…
Combo pour fortunés
Pour les fans de la marque très fortunés, le combo c’est de posséder les deux… la moderne et son ancêtre. Ainsi, la boucle est bouclée, d’autant plus que l’avenir s’annonce sombre pour ce genre de caisse, devenu une espèce en voie de disparition ! Quoiqu’il en soit, l’hommage est sympa, et cette Aventador méritait de poser ses roues sur DLEDMV.
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Chouette hommage, qui se « fond » bien pour une fois. Sobriété relative plutôt rare chez le taureau qui est de bon aloi!!! Ma préférée étant le combo noir et or!!!