Ah la BMW 3.0 CS de 1974… E9 de son petit nom. Une caisse vraiment ravissante, de connaisseurs. Bon on vous dit pas que certains lui ont déjà offert une sale cure de restomod, mais dans l’idée ça reste l’une des plus belles BMW jamais produites. Mais savez-vous que certaines ont des petites subtilités, qui vous permettaient de gagner le grand prix des feux rouges ? Bougez-pas, Père Motor vous dit tout !
On prend la DLEDMV DeLo (tiens ça faisait longtemps !) pour repartir en pleine période hippie, direction Octobre 1968. A cette époque, les Muscle Cars faisaient rage aux USA, et en Europe les sportives italiennes faisaient la loi, talonnées par l’efficacité des petites françaises qui envoyaient en rallye. Chez nos copains teutons à l’époque, c’est Mercedes qui représentait le summum de ce qu’on pouvait faire en matière de caisses « premium ». Audi renaît tout juste de ses cendres entre NSU et Auto-Union, et BMW commence à sérieusement se faire une place au soleil.
Parce que oui, quand on veut aller chercher les sacro-saintes SL, il faut quand même bien étudier sa copie. Et BM ne partait pas d’une feuille blanche car le E9 (châssis assemblé chez Karmann) c’est la descendante de la 2000 C/CS, mais en beaucoup, beaucoup plus sexy. Exit les feux avant rectangulaires pour 4 petits feux intégrés comme jamais dans la calandre « Shark-nose », et son capot plus long pour permettre au 6 en ligne M30 2.8L de rentrer comme dans du beurre !
En 1971 la cylindrée est portée à 3.0L et la CS sort 180 ch de son 6 pattes grâce à 2 carbus Zenith et accroche les 210 km/h. La révolution par rapport à la 2000 CS vient en revanche de la partie trains roulants, puisque la belle reçoit 4 disques et une direction assistée, bien plus dans l’esprit grand tourisme sportif. Une boîte 4 se charge d’envoyer le tout aux roues arrières, quand votre petit cul est posé dans de magnifiques sièges en cuir et vos paluches entourent le volant 3 branches.
Vous croyez que c’est tout ?! Mais non, si on vous parle de cette CS c’est qu’elle a quelques p’tits trucs en plus. En parallèle de la CS, la CSL (L pour « Légère ») était développée en collaboration avec Alpina afin de servir de base pour les modèles de compet’ (les fameuses premières « Batmobiles »). Le sorcier de Buchloe avait donc planché sur le sujet afin d’alléger la bête et de lui donner un peu plus de peps.
C’est comme ça que quelques CS se sont retrouvées avec des upgrades Alpina, dont cette magnifique bestiole de 1974. Elle fait partie des moins de 200 CS à avoir été équipée de la sorte, avec notamment 3 carbus double-corps Weber, une lame avant et des jantes Alpina. C’est pas hyper lourd, mais un 3.0 CS dans cet état et avec ces éléments, c’est juste ultra-rare ! On sait pas combien ça doit sortir, cependant on peut s’avancer en disant que cette caisse est pas loin des 200 ch, tout en étant une CS et pas une CSL. Une vraie caisse collector, a admirer encore et encore en sirotant votre blonde !
Bravo pour ce reportage car peu de personne connaisse cette histoire de pré série csl qui démarre avec l évolution des 2.8 et 3.0 cs ces vehicules sont tres rare on les retrouvent grace a leur numero de serie bravo d enrichir en connaissance tous les passionnés et de remettre a jour nos copies et lecture d antan
Bonjour,
Est-ce une vraie Alpina ou une conversion ultérieure ?
Je traque depuis des décennies toutes les BMW CSL et CS Alpina. Vous pouvez voir le résultat de mon travail à http://www.lezebre.fr
Bonjour, il semble que cette 3.0 CS ne soit ni une Alpina, ni une modification ultérieure, mais un co-developpment en vue de préparer le terrain pour les futures CSL. Encore une de ces raretés un peu hybrides dans leur positionnement !
Nous irons voir votre site 😉
Bonjour Tim,
Peut etre faut il re-editer l’article? En effet j’ai poste votre article sur la page Facebook BMW E9 et ai obtenu de nombreuses reponses concordantes. Cette voiture n’est surement jamais passee chez Alpina. Le volant est probablement un Motolita et non pas un Momo Alpina, les jantes sont probablement des Mountney et non pas des Alpina. L’air conditionne etait tres tres rare en Europe et par contre assez courant aux USA. L’avis de plusieurs personnes est que cette voiture a ete equipee de la sorte assez recemment….a moins que le proprietaire est de la documentation quand a sa provenance.
Bien cordialement,
Philip Schram
Bonjour Philip, vous pourrez retrouver la source de nos infos dans le lien a l’issue de l’article. Lorsque nous n’avons pas d’information claire, nous ne nous avançons pas. Nous ne nous avançons donc pas sur l’origine du volant par exemple. Pour être tout à fait clair avec vous, je n’ai rien contre l’avis des lecteurs, mais les « experts » diplômés de Facebook, je ne leur accorde plus de crédit.
Bien que celle-ci fût partie de la série des CS, les véhicules US étaient un peu différent des versions européennes, et, plus singulièrement, allemandes. Je ne m’attarderai pas trop sur ces versions US, car la perle des perles est, selon mon avis, européenne, bien qu’Alpina ait implanté son nom outre-Atlantique de façon remarquable (je pense notamment à la fameuse E21 333i Alpina dotée du 3210 cc de la 633 csi). Les 169 premiers exemplaires de la CSL furent répertoriés au sein des numéro de série des 3.0 CS européennes. La touche Alpina étaient quasi exclusivement au niveau des magnifiques jantes et du volant, mais le moteur restait identique aux 3.0 CS (180 ch). Burkard a aussi développé des versions d’exception, surtout à titre exclusif. Pour un ami, il a conçu la rarissime 2.8 csl à injection Pierburg de 200 ch, tandis que quelques rares 3.0 csl de première série développèrent près de 250 ch en configuration carbu (triple Weber). Sur base de la seconde série, une même 3.0 csl de 3020 cc a été créée, forte de 250 ch aussi (mais quels chevaux !!! de la dynamite sur roues). Ces véhicules furent à leur époque respective ce qui se faisait de mieux au monde, loin devant les Ferrari et autres Lamborghini ou Maserati en terme de fiabilité et d’agrément de conduite. Si vous en rencontrez une authentique de nos jours, dites-vous bien qu’elle fût un jour la Reine des automobiles sur Terre.