’66 Mini Vtec – B18 et transmission intégrale pour l’anglaise…
par Thierry Houzé | 2 décembre 2024 | Street |
Coller un Vtec sous l’capot d’une Mini, certains s’en sont fait la spécialité. M’enfin, le plus compliqué c’est surtout de la rendre exploitable. Si c’est pour voir les watts partir en fumée ou s’enrouler autour du premier arbre venu, autant ouvrir le gaz direct… ou y flanquer une transmission intégrale ? Enfin là, faut être motivé quand même et particulièrement doué…
Plus dans moins
A la base, la Mini a été développée dans le but d’offrir un maximum de place dans un minimum… de place. Dis comme ça, ça peut sembler un peu gratiné ! Mais à la British Motor Corporation, on y croit même si finalement, c’est Alec Issigonis qui va s’y coller en donnant vie à son idée du tout à l’avant. Un moteur de 850 cm3 en position transversale, une boite de vitesse positionnée en dessous et directement raccordée aux roues avant motrices. Tout le reste, c’est pour les passagers et leurs bagages. En gros tout le contraire des références populaires de l’époque. Et avec plus de 5 millions d’exemplaires vendus, autant dire que la recette va fonctionner. Au point d’en faire une sorte de religion, à l’image de la Cox ou de la Fiat 500.
Swap de goret
Et qui dit religion dit fanatiques… et ceux de la Mini, ils sont parfois bien créatifs. Avec seulement 620 ch, c’est un véritable jouet, agile, dynamique et efficace. Elle est fun et amusante, un vrai karting. Si ce n’est qu’avec 34 ch sous l’capot, certains se disent qu’il en manque et qu’elle pourrait en encaisser plus… A partir de là, elle est devenue la proie favorite des sorciers en tous genres. Aussi bien ceux de la prépa, que de la greffe d’escargot ou du swap de goret. Parfois même les trois en même temps.
Vtec et 4 roues motrices
Sur celle que je vous ai trouvée, en levant le capot, on tombe sur un 4 cylindres siglé Vtec. C’est maintenant le célèbre B18 C6 qui a emménagé sur le train avant de l’anglaise. Celui là même qu’on retrouve d’habitude sous l’capot d’une Integra Type R. Si ce n’est que là, il a été reconstruit par l’équipe de Money Shift Racing et équipé d’un radia en alu, d’une ligne sur mesure en inox avec collecteur à traitement céramique et d’une gestion Hondata. Ce sont un peu plus de 200 ch perchés à 8500 trs qui déboulent via un volant moteur allégé, un embrayage renforcé et une boite 5 manuelle pour finir aux 4 roues… car la bestiole embarque également une transmission intégrale empruntée à une Honda CR-V.
Rester sur la route
Histoire de la faire rester sur la route, les voies ont été élargies avec l’arrivée de trains roulants passés en double triangulation aussi bien à l’avant qu’à l’arrière et maintenus par des combinés réglables. Le freinage fait confiance à du Wilwood comprenant entre autre des étriers 4 pistons à l’avant, à peine dissimulés derrière des jantes VDO en 13″ chaussées de Yokohama Advan de 175/50.
Dehors
Avec un tel ramage, fallait aussi du level pour le plumage. Dehors, la Mini a semble avoir pris un abonnement à la salle. Les ailes XXL viennent de chez Fortech Racing. Vous remarquerez aussi les rétros Bullett, les grilles de phares chromées… et basta. Rien d’ostentatoire, juste la robe verte et blanche.
Dedans
Dedans, c’est l’inverse. On passe en tôle apparente couleur carrosserie. C’est l’arceau qui fait office de tableau de bord en se contentant d’accueillir la moyeu et le volant Momo Prototipo ainsi qu’un dashboard RaceLogic Dash2. Un jeu de baquets vintage en vinyle noir et oeillets chromés avec harnais, un pédalier Wilwood et le levier de vitesses qui nous montre ses entrailles.
Une de plus
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