565 ch et 714 Nm dans une Lada 2105 – Vodkaaaaaaaa !
par Thierry Houzé | 14 janvier 2025 | Street |
Une Lada sur DLEDMV, c’n’est pas une nouveauté. Une Lada swappée avec un 2JZ non plus ! Mais un 2JZ sous l’capot d’une Lada 2105, ça c’est une première. En même temps, fallait quand même en avoir en titane pour oser coller le 6 en ligne 3.0 l biturbo dans une berline assemblée au cruciforme et aux Chatterton. Faut croire que certains n’ont pas peur d’y aller…
Fiat made in AvtoVAZ
Si vous êtes un habitué de DLEDMV, vous savez déjà que la Lada 2105 c’est une Fiat 124 assemblée sous licence depuis la fin des 70’s chez Lada AvtoVAZ. Un déplaçoir… mais qui va s’écouler à plus de 2,5 millions d’exemplaires le temps d’une carrière qui va durer 31 ans. Bon ok, autant dire que la Lada 2105 est loin d’être un sex symbol… c’est même tout le contraire. Mais, c’est une propu… et plutôt accessible, aussi bien financièrement que mécaniquement. Et ça, ça change beaucoup de choses, en tout cas, ça peut donner de idées. Car si vous êtes un habitué de DLEDMV (oui, ça fait deux fois) vous savez déjà que les Lada de chtarbés, on en a quelques unes en stock comme ce Niva posé sur air et en 4S-FE, ou encore cette 2101 dopée au Lampredi turbo, cette 2107 swapée V8 BMW, mais aussi ce Niva en 2JZ.
D’origine personne n’en veut !
Bon vous l’aurez compris. On ne collectionne pas une Lada 2105, on la modifie ! En faire tout l’opposé de ce qu’elle est, c’est ça qui lui donne du charme. Aller provoquer les aficionados et jouer de son ADN pour en faire un paradoxe presque banal dehors, bestial dedans.
Faite pour prendre sa race…
En tout cas, c’est c’qui est arrivé à cette Lada 2105 de 88, transformée pour être engagée en rallye avant de se retrouver de l’autre côté de l’Atlantique et de passer en 2JZ. Avant cela, elle a été entièrement vidée, ressoudée et renforcée en accueillant un arceau cage complet. Les trains roulants sont passés en double triangulation à l’avant et en multibras à l’arrière. Les deux maintenus par des combinés filetés et réglables en 3D. Tout est rotulé et polyuréthané ! Le freinage a été emprunté à une Nissan 300 ZX. Enfin le tout est posé sur des jantes Enkei RPF1 de 17″ enrobées de gommes Nitto en 255/40 et 275/40.
Prise de muscles
Esthétiquement, si on reconnait la berline russe, on devine qu’elle est pas venue pour jouer à la crapette ! Les fender flares XXL sont jointés et rivetés à la tôle. Une lèvre est greffée à l’avant et l’arrière voit débarquer un aileron de type ducktail. Les pare-chocs sont virés alors que des prises d’air ont poussé sur le toit et sur le capot. Justement, en parlant de lui, il a été troué afin de voir laisser s’échapper la sortie d’échappement…
565 ch et 714 Nm
Car si la Lada s’affiche en blanc pour tenter de s’acheter une pureté, c’est bien le diable qui a emménagé sous son capot, aidé par l’équipe de Rich Auto Works située à Fort Lauderdale, en Floride. Un 6 en ligne 2JZ GTE, la pompe à feu made in Toyota qui faisait le bonheur, entre autre, d’une certaine Supra Mk4. Développé pour encaisser sans broncher, il a adopté un gros turbo (au lieu des deux d’origine), un Garrett GTX3582R Gen II avec turbine sur roulement à billes, une wastegate externe TiAL MVS 38 mm, un intercooler et un radia en alu, des injecteurs gros débit, un allumage JR Wiring Solutions et une gestion Haltech. Le collecteur et la ligne, réalisés sur mesure, sont en inox. A bout du bout, ce sont maintenant 565 ch et 714 Nm qui déboulent sur les roues arrière via une boite manuelle 6 rapports Nissan CD009, un embrayage bidisque Clutch Masters et un pont Ford de 8,8″.
Tout pour la course
Si le coffre reçoit un réservoir alu et la batterie, l’habitacle se contente du minimum syndical. Deux baquets OMP WRC avec harnais Sabelt, des panneaux de porte, un tunnel central et un tableau de bord en carbone, un extincteur automatique, un pédalier Wilwood, un éclairage LED, un volant OMP monté sur un moyeu snap-off, un dashboard numérique Haltech et maintenant le gazier se réveille avec un bouton start.
Street légale !
Voilà, 565 ch sur les roues arrière d’une Lada 2105… inutile de préciser que la bestiole tient du délire. D’autant plus qu’une fois de l’autre côté de l’Atlantique et dans le bon état, outre le 2JZ débridé, elle a aussi gagné le droit de circuler sur route ouverte. Quel beau pays !
© hargittai via BaT
