’87 Opel Kadett GSi Koenig – Tuning is not dead !
par Thierry Houzé | 13 décembre 2023 | Street |
Ah y’a des caisses comme ça on a du mal à les assumer ! Le Multipla, la R14, la BX ou encore l’Opel Kadett E. Limite tu préfèrerais adopter un koala enragé plutôt que de rouler dans l’une d’elles. ‘Fin heureusement il reste une solution… le pompelup ! Prenez la Kadett GSi qui débarque. Tu lui colles un p’tit bonus Koenig et comme par magie, ça change les choses…
Au boulot !
L’Opel Kadett E, fallait quand même en vouloir. Celui qui va me sortir une rédaction avec intro, thèse, antithèse et conclusion pour essayer de me prouver son attrait sexy caché (ah si, il est même bien caché alors !) j’y offre une place pour le prochain concert d’Alain Afflelou !
De la règle au compas…
Si la compacte allemande a su se faire un nom avec des lignes tracées à la tronçonneuse, à la fin de l’année 84, la cinquième génération allait essayer d’y apporter des rondeurs… avec plus ou moins de réussite. Attention, la Kadett savait cependant afficher d’autres qualités. Fiabilité, habitabilité, simplicité, prix… sans être sexy, elle a su trouver son public, d’autant plus qu’Opel n’a pas hésité à élargir la gamme. 3, 4, 5 portes, break, cabriolet et même sportive avec la GSi, puis la GSi 16v au printemps 88.
GSi et GSi 16v
Voilà, on y est. L’Opel Kadett GSi, avait beau se contenter de 115 ch (en reprenant le 1.8 l de la Kadett GTE) à sa naissance, elle savait encore se montrer légère avec tout juste 1 tonne sur la balance. Fin 86, c’est le 2.0 l 20SEH qui allait emménager sous son capot, en amenant avec lui ses 130 ch. Opel revoyait doucement la copie. Mais c’est surtout l’arrivée de la culasse 16v qui allait la transformer. Le 20SEH devenait C20XE et passait à 156 ch… mais réputés pour leur hargne à aller chercher la zone rouge. Avec un poids encore contenu à 1150 kg, l’Opel Kadett GSi 16v se targuait de passer le 0 à 100 en un chouill’ moins de 8 secondes, de taper le 400 m en 15,6 et le kilomètre en 28,5. De quoi tordre une 205 GTi 1.9, de montrer son cul à une Golf G60, mais surtout de faire jeu égal avec la référence de l’époque, la 309 GTi 16 ! Du moins en ligne droite… car sur un tour de Monthléry, la lionne collait quand même plus de 2 secondes à la teutone. En tout cas, les deux ne se battaient sur le physique qui était aussi ingrat sur l’une que sur l’autre… comme quoi, il fut un temps ou on achetait une bagnole plus pour les sensations que pour sa plastique… mais ceci est une autre histoire. Quoiqu’il en soit, notre Opel Kadett GSi 16v, elle avait trouvé des arguments bien plus solides et qui correspondaient à c’qu’on attendait d’une sportive. Elle savait proposer des sensations… et pas qu’un peu !
Sexe à pile
Bon, la base est là… si j’ai bien tout compris, la caisse est bonne, mais il lui manque un peu de sex appeal (tant que c’est pas à piles…!). Eh bien pour ça, y’a un certain Willy Koenig qui s’est dit qu’il pouvait surement faire quelque chose. Ah oui, pour les retardataires… si aujourd’hui on a Akira Nakai (RWB), Wataru Kato (Liberty Walk) ou Kei Miura (Pandem / Rocket Bunny), bien avant eux, il y a eu Willy Koenig. Le pape de l’extension XXL et d’la greffe de turbos, de la Porsche 928 à la Jaguar XJS en passant par les Ferrari 512 BBi, Testarossa et 348, ou encore Mercos 450 SL et SEC. Maintenant vous pourrez rajouter l’Opel Kadett à sa longue liste.
En mode Testarossa
La recette est la même que pour toutes les autres caisses qui sont passées entre les main de Willy, coller des ailes arrière de type Testarossa. Et la compacte allemande ne va pas y échapper pour gagner quasiment 40 cm en largeur au niveau des ailes arrière. Le kit comprenait aussi un nouveau pare choc avant à lèvre de bimbo, des ailes avant tirées, des bas de caisse qui pourraient presque s’apparenter à des marche-pied et un nouveau cul, plat, avec deux feux d’Opel Ascona, un pare choc aéré et un aileron.
Back to 90’s
Des combinés viennent abaisser le centre de gravité et des BBS trois parties aussi larges que hautes et enrobées de boudins à rendre jalouse une Diablo, se chargent de remplir les ailes. Paradoxalement, le 20SEH n’a pas pris de grade. Eh oui, ce n’est qu’une GSi… oubliez le 16v ! Même pas une admission… seulement un silencieux pour lui donner un peu de voix. Par contre dans l’habitacle, on replonge en pleine période tuning. Baquets en cuir, volant et pommeau Momo, pédales alu et tapis de sol Sparco, sans compter sur la sono Alpine avec les amplis au dos de la banquette, les trois voies sur la plage arrière et le caisson Pioneer dans le coffre pour faire trembler tous les plastiques du cockpit !
Tuning is not dead !
Cette Opel Kadett GSi à la sauce Koenig, elle sent bon le Top 10 du dimanche après midi sur le parking du Casto, le show SPL où tu dépoussiérais le No Limit de 2 Unlimited. Elle a un gout d’Option Auto, d’ADDX ou de GTI Mag. Ca fait sourire, ça peut même friser le ridicule… mais quand tu vois le level des rassos des vendredi soirs et tous les trépanés qui y pullulent, tu te dis que finalement, on n’a pas forcément gagné au change !
Le moteur en photo, c’est pas un 16 soupapes !
Steph t’as lu l’article?
C’est pourtant écrit noir sur blanc: « oubliez le 16v » (en ce qui concerne cette auto), donc c’est bien le 2.0L 8S 130ch 20SEH full stock à part un petit silencieux