’74 Toyota FJ40 Land Cruiser… Le restomod n’a plus de limites !
par Thierry Houzé | 11 février 2019 | Street |
Bon, ben chacun sa spécialité… Singer s’occupe des 911, Thornwley Khelman s’est spécialisé dans les Lancia Aurelia, Emory Motorsports des Porsche 356, Project Alpha transforme les Range Rover, Mechatronik les vieilles Mercos, ou encore Roadster Shop shoote des muscle cars en tous genres. Oui aujourd’hui, ceux qui se sont spécialisés dans l’art de faire du neuf avec du vieux n’ont plus de limites… et toutes les marques et modèles y ont droit, comme ce Toyota FJ40 Land Cruiser…
Ce n’est pas la première création signée Velocity Restorations qui vient poser ses roues sur votre blog préféré. Julien nous avait déjà présenté un bestial Scout de chez International Harvester, un utilitaire qui se transformait en gros Off Road pour aller jouer sur le sable des plages de Santa Barbara !
Manifestement, chez Velocity Restorations, on est attiré par les gros 4×4 à l’esprit vintage, surtout les Bronco et le Scout. Et là, c’est la première fois qu’ils s’en prennent à un Toy FJ40. Les vrais vous me direz… Ceux qui n’avaient pas encore peur de se salir dans l’eau, le sable ou la boue. Ceux capables de grimper à peu près sur tout et n’importe quoi ! Parait que même ma voisine y aurait eu droit… Ceux qui n’allaient pas se la jouer sur les parking des boites de nuit ou la file gauche de l’autoroute. Ceux pour qui le mot franchissement ne se limitait pas à escalader un trottoir…
Mais revenons à nos moutons… du moins, à notre FJ40, plus communément connu sous le nom de Land Cruiser. Le baroudeur qui, même bouffé par la rouille, sans huile, tordu et avec de l’eau jusqu’au pare brise, il roule encore et continue d’avancer ! Le truc aussi robuste que le T-1000 dans Terminator 2 ! En même temps, il ne s’embarrassait pas de toutes ces merdes électroniques et autres gadgets qui pullulent aussi rapidement que des boutons d’acné juvénile sur un geek prépubére ! Ben oui, si t’enlève l’électronique, t’as plus beaucoup de pannes sur les voitures modernes… (En même temps, sans électronique, elles rouleront plus, comme ça, difficile d’être en rade… Ouais, apparemment le passage à 2019 ne m’a pas amélioré !).
Non à l’époque du FJ40, on n’imaginait pas encore vraiment le 4×4 comme un vecteur de réussite social… A moins que vous d’être agriculteur, berger, fermier ou d’habiter au fin fond de l’Afrique. N’y voyez aucun jugement de valeur, mais de 60 à 84 (Oui il a eu une longue carrière !), quand on achetait un 4×4, c’était surtout parce qu’on avait pas le choix. En même temps, ils étaient d’une simplicité esthétique soporifique, d’un confort limité au strict minimum et aussi bien équipé qu’un vélo ! Mais ils faisaient le job, et l’essentiel était bien là. Surtout le FJ40 qui avait tendance à le faire mieux que les autres, mais surtout longtemps, très longtemps. De l’huile et de l’essence, et il vous faisait le tour de la planète, à plusieurs reprises !
Donc honnêtement, après la vie de labeur qu’ont généralement vécu ces engins, je trouve qu’il est d’un juste retour de leur offrir une retraite dorée, faite de cuir, de peinture brillante, de prise USB et parfois de swap coriace !
En tout cas c’est la philosophie de Velocity Restorations, qui va récupérer des Off Road (Ce serait les insulter de les appeler SUV non ?!) rincés jusqu’à l’os et de les refaire en leur faisant profiter de cette mode actuelle, et bien sympathique, qui ‘appelle le restomod. Sans non plus tomber dans les délires ou le vulgaire. Juste ce qu’il faut, où il faut et comme il faut. Un habitacle tendu de cuir, qui souvent reçoit les 2 – 3 équipements de conforts actuels comme la direction assistée, les vitres élec, la clim, la centralisation et du son (Ouais, le reste, ça sert juste à flatter l’égo de ceux qui ne s’en servent jamais… mais aussi augmenter la marge des constructeurs et ne pas perdre contact avec le client en le faisant venir régulièrement à l’atelier !).
Bien entendu, une bonne remise en forme esthétique est de la partie avec 4 jantes, des pneus modernes BF Goodrich, une peinture clinquante et parfois quelques accessoires. On continue avec le châssis qui lui aussi reçoit des liaisons qui n’ont plus rien à voir avec l’âge de la voiture… et ce n’est pas plus mal. Quand l’évolution est positive, pourquoi s’en passer ?!
Enfin au niveau mécanique, pas de V8 dégoulinant de puissance ce coup-ci. Juste le bon vieux et indestructible 6 en ligne de 3.8l associé à une boite manu 3 vitesses… Tout a été refait, mais comme à sa sortie d’usine, sauf la boite qui compte désormais 4 vitesses.
A l’arrivée, on est sur un pseudo restomod… Car si restomod il y a, il a su rester discret en se limitant à quelques détails et à la finition haute couture de l’habitacle. C’est en tout cas la règle chez Velocity Restorations, ou du moins celle du client, après tout, c’est lui qui fait le chèque ! Surtout que là, il faut savoir que la restauration lui a couté plus de 85.000 $… soit plus du prix qu’il aurait déboursé s’il s’était offert le dernier Land Cruiser disponible sur le marché… Ah quand on aime !
© Velocity Restorations
Nico Echernier
Nico Echernier pas comme les tiens fdp
Cédric Chonch