J’adore ce genre de projet ! Même pour tout vous dire, j’ai créée DLEDMV pour eux… et pour les gars comme Cédric. Oui, vous ne rêvez pas, à l’image du docteur Frankenstein, il a joué pendant des mois de la disqueuse et du poste à souder avant de pouvoir s’écrier, lors d’une nuit de pleine lune : « Vivante… elle est vivante » ! Elle, c’est une R5 Five, transformée en R5 GT Turbo, sauf que son 4 cylindres turbalisé, il est passé en position centrale arrière…

Cédric, il kiffe la 5 Turbo… mais bon, niveau budget, elle reste pour le moment au niveau du rêve. Pour autant, il n’a pas baissé les bras et a jeté son dévolue sur sa petite soeur, la R5 GT Turbo. Ah oui… avant toute chose, Super 5, Renault 5… je vous laisse perdre votre temps avec ce vaste débat. Pour ma part, je reste fidèle à la R5, la Super 5 restant dans tous les cas une évolution signée Gandini. D’ailleurs, chez Renault on est toujours resté dans le vague car la citadine restait badgée Renault 5 et la marque communiquait sous les deux noms…

Mais tout ceci n’est qu’un détail qui n’occupera que ceux qui n’ont pas grand chose d’autre à faire. Pas Cédric, en tout cas, ça c’est sûr. Parce que lui, son temps il le passe dans son garage à bricoler ses caisses… des R5 GT Turbo. Car aux côtés de son proto, on y trouve une GT Turbo d’origine et une autre passée en kit large et swappée en 1.8 l 16s de Clio (On y reviendra…).

Bon tout ça c’est bien mais de là à faire un GT Turbo avec un bloc central arrière… Quand je suis tombé sur la voiture de Cédric, je suis resté scotché. C’était sur un réseau social bien connu, vous savez là où t’as des gars qui expliquent la vie à tout le monde alors qu’eux n’ont généralement rien fait de plus que de se gratter les couilles, assis sur leur canapé ! Cédric il est pas dans ce délire… lui il fait. Et quand il fait, il fait pas à moitié.

Vous aurez compris qu’il kiffe la 5 GT Turbo. Du coup, hors de question d’en sacrifier une. Cédric va donc partir d’une Five – oui l’entrée de gamme, celle qu’on croisait souvent avec un « A » collé au cul – et lui découper l’arrière, donc exit la banquette pour y poser le siège du p’tit dernier pour y greffer à la place une… nouvelle face avant afin de reposer les supports qui vont accueillir le petit Cléon turbalisé. En tout cas, esthétiquement, en dehors des prises d’air dans le hayon arrière, rien ne laisse présager de la transformation opérée sur la Five, qui affiche tous les attributs de sa frangine turbalisée.

Mais avant de prononcer le mariage, il en a profité pour doper le 1.4 l en l’équipant d’un nouvel arbre à cames, de soupapes forgées, d’un allumage de R11 Turbo Zender (faudra qu’on vous en parle aussi de celle là… si vous en avez une dans votre garage, contactez nous), d’un radia’ d’eau XXL, d’un turbo Garrett T2 qui souffle à 1,2 bars, d’un échangeur inox gros volume, d’un radiateur d’huile, d’une pompe à essence gros débit accompagnée d’un régulateur de pression réglable et d’un carbu Solex. Enfin, le collecteur et la ligne passent à l’inox.

C’est maintenant 180 ch qui déboulent sur les roues arrière… car bien entendu, vue la nouvelle position du gazier, la Five devenue GT est maintenant un propu. Actuellement, Cédric a équipé sa voiture d’une boite 4, mais le temps de faire les photos pour cet article, et elle retourne dans le garage pour recevoir une boite 5 de GT, accompagnée d’un embrayage renforcé.

Avec un tel cheptel autant vous dire que le châssis a lui aussi eu droit à son lot… A l’avant c’est signé Bilstein et à l’arrière, on retrouve du Koni pour un train spécifique passé en roues indépendantes. Pour gérer les excès d’optimisme, le freinage passe par des disques Gr.N mordus par des plaquettes racing dans des étriers d’origine, alimentés par des durites avia’. Le tout est posé sur des OZ Racing en 15″, chaussées en 195/50.

En tout cas, dixit Cédric, le comportement est hyper équilibré. La GT Turbo perd sa sale habitude de sous vireuse qui voyait son train avant à ne pas encaisser l’arrivée du couple. Forcément, avec la charge qui se fait maintenant sur l’arrière, et l’équilibre du bloc passé derrière le pilote, c’est bien mieux et plus efficace que d’origine. D’autant plus avec 180 canassons qui se bousculent au portillon. On imagine quand même les galères, les modifs et adaptations que Cédric a dû réaliser… car oui, c’est lui qui a tout fait, de la soudure à la prépa, en passant par la peinture et les réglages… et même les photos ! Chapeau bas m’sieur…

Maintenant il profite de son « proto » sur circuit (bien sûr, elle n’est plus homologuée…!), calé dans des baquets OMP, sanglé avec des harnais Sparco. Un volant tulipé, un pommeau métallique, une collection de manos pour veiller à la bonne santé du Cléon, et gros compte tours devant les yeux, un coupe circuit… et basta. C’est clean.

 Au final, ce projet, c’est du 100% DLEDMV Spirit ! Qui plus est made in France. A l’image des Kangoo de Loris ou d’Anthony, ça prouve qu’on a encore, heureusement, des gars bien barrés qui osent mais surtout, ont le talent technique et mécanique qui va avec afin de donner naissance à des projets aussi chtarbés qu’eux. C’est bon et ça montre que Cédric, il a vraiment de l’essence dans ses veines !

© Cédric pour DLEDMV