Sur la planète automobile, certaines ont laissé un peu plus de trace que d’autres. Tendance, mode, importance pour leur constructeur qui parfois, misait tout pour essayer de survivre. Elles ont marqué l’histoire et les esprits et souvent, ont fait qu’il y a eu un avant et un après…Après la première partie, voici la suite.
Range Rover Classic (1970 – 1996)
Le premier SUV de luxe sur le marché européen, c’est lui. Il s’inspirait du Jeep Wagoneer et proposait aux plus exigeants un 4×4 haut de gamme… c’était tout nouveau, risqué, mais ça a marché. Il a lancé un mode qui allait se développer et devenir les SUV modernes. Il n’a rien révolutionné chez Rover, il a simplement révolutionné un marché qui était encore resté tourné vers le passé.
Ford GT40 (1964 – 1968)
Son histoire on vous l’a raconté dans tous les sens. Avec elle, Ford voulait botter le cul d’un certain Enzo Ferrari, et aller le ridiculiser sur son terrain de jeu favori, les 24 heures du Mans. Henry Ford va déployer tous les hommes et les moyens nécessaires. La GT40, c’est le débarquement américain dans la Sarthe ! Et ça va marcher, avec un mémorable triplé en 66, suivi des victoires en 67, 68 et 69. Une fois calmé, Ford va ranger les armes et repartir courir dans d’autres disciplines. La GT40 était entrée dans la légende…
Mazda MX5 (1989 – …..)
Avec la MX5, Mazda voulait réinterpréter à sa façon l’esprit des roadster anglais des 60’s. Un constructeur japonais qui se prend pour un anglais… la blague. C’est grosso modo de cette façon que l’ont vu débarquer les constructeurs européens, totalement désintéressés du concept. Bien mal leur en a pris… La MX5 a relancé la mode en pulvérisant tous les records de vente et en faisant redécouvrir le bonheur simple de la conduite, les sensations pures. 30 ans plus tard, elle est devenue le roadster le plus vendu de l’histoire avec plus d’1 million d’exemplaires écoulés.
Porsche Cayenne (2002 – …..)
Personne n’y a cru… Un SUV badgé Porsche. De quoi donner des envies de meurtres au premier porschiste venu. Et pourtant, le succès fut immédiat. D’autant plus que Porsche a cherché à contenir au maximum les couts de développement en partant d’un VW Touareg (le prix était bien celui d’une Porsche !). Le Cayenne a fait de Porsche la marque la plus rentable… la Panamera a amplifié la chose, suivi par le Macan et maintenant le Taycan qui remplissent les caisses… et permettent à Porsche de continuer de sortir des sportives hallucinantes.
Renault Espace (1984 – 2022)
Oui, l’Espace va disparaitre définitivement l’année prochaine, ne réussissant plus à rivaliser avec les SUV. Il n’empêche qu’à la fin des 70’s, quand Peugeot a laissé passer le concept de Matra, Renault s’en est emparé. Un concept innovant et surtout familial. L’accord est signé en 83 et les commandes affluent dès la présentation en 84. L’histoire va durer 38 ans plus plus d’1.1 millions de voitures vendues, pour un concept qui va lancer la mode des monospaces…
Lotus Elise (1996 – …..)
Chez Lotus, le light is right, c’est une religion. Après l’échec de l’Elan et de son 4 cylindres turbo signé Isuzu, la marque n’a plus le droit à l’erreur. Elle va revenir aux fondamentaux… Une bonne bouille, un châssis alu hyper sportif, et un petit bloc atmo bien énervé. Son secret ? Il tient dans ses 673 kg qui vont faire de l’Elise un véritable jouet et un vrai succès qui va sauver Lotus de la banqueroute.
Peugeot 205 (1982 – 1998)
Peugeot est au plus mal financièrement. Le rachat de Chrysler Europe a laissé une blessure financière qui risque d’être plus que délicate à soigner. La marque est au bord du gouffre et n’a plus beaucouop de solutions si ce n’est de sortir un best seller… La suite de l’histoire, on la connait tous. La 205 va se vendre comme des petits pains à presque 5.3 millions d’exemplaires. Le lion n’est pas mort ce soir ! Et en plus, il va s’amuser, GTi, T16, rallye, Dakar… la 205 va devenir une icône de la marque. Certains la regrettent encore aujourd’hui.
Chevrolet Corvette (1953 – …..)
Elle aussi elle est immortelle. Elle va bientôt souhaiter ses 70 ans (2023) et est la seule sportive américaine a avoir traversé les différentes époques et générations sans sacrifier son ADN. A tel point que la référence de l’autre côté de l’Atlantique, c’est elle, capable de faire trembler les meilleures européennes… surtout depuis que son V8 est passé en position centrale arrière.
Saab 900 (1978 – 1993)
Avant elle, Saab était un constructeur de voitures suédoises. Après elle, Saab deviendra un constructeur de voitures mondialement connu ! Innovante, originale, la Saab 900 savait aussi se montrer luxueuse et sportive grâce à ses blocs turbalisés. Elle devenait une alternative aux BMW, Mercedes, Audi ou Volvo. Elle confirmait en Europe et allait même séduire les américains… Saab va en vendre plus de 900000 exemplaires, une exploit.
Honda Civic (1972 – …..)
Encore une qui traverse les époques, les modes, les moeurs en réussissant à s’adapter et se vendre. Citadine, classe, sportive, compacte, fiable… la Honda Civic s’adapte tout en sachant rester dans l’ère du temps… de son temps. 10 générations et bientôt 25 millions de voitures vendues, on appelle ça un best seller.
Mercedes 190 (1982 – 1993)
Avant elle Mercedes était une marque pour vieux bourgeois. Avec elle, Mercedes allait devenir la marque des jeunes cadres dynamiques, mariés et pères de famille. Les temps changent, Mercedes a su de renouveler pour rajeunir son image et celle de ses clients. La révolution allait commencer par elle. Depuis l’étoile brille toujours autant.
Toyota Corolla (1966 – ….)
La voiture populaire japonaise, c’est elle. La Toyota Corolla, on la retrouve en Asie, en Afrique, en Europe, en Australie… elle est de partout. Et pour ne rien gâcher, elle est indestructible et s’adapte à tous les marchés, toutes les situations, des pistes fracassées du Sénégal au longues lignes droites américaines en passant par la mousson indienne. Plus de 47 millions de Corolla sont tombées de chaines de production.
Lancia Delta (1979 – 2014)
Sans la Delta, Lancia aurait probablement disparu plus tôt. En 79, Lancia récupère le châssis de la Ritmo, en revoit le train arrière et l’habille de carrosserie signée Giugiaro. En 1980, la Delta est élue voiture de l’année, en 85 elle débarque en rallye et en 92, Lancia rafle son 6ème titre mondial consécutif. Plus de 525000 voitures ont été produites… on a connu mieux, mais c’est elle qui porte la marque. Elle est remplacée l’année suivante, mais les choses ne seront plus pareilles (139000 ex) et le bateau Lancia prend l’eau de partout… Après une ultime version de 2008 à 2014 (116000 ex), la Delta sombre dans le néant, tout comme Lancia !
Subaru Impreza GT Turbo (1994 – 2000)
Une berline 4 roues motrices avec un 4 cylindres 2.0 l 16s turbo de 211 ch pour 155000 F (23000 € !), on avait jamais vu ça avant. Et ce n’était pas une sportive au rabais, car son niveau de perfs et d’efficacité allait lui offrir le surnom de « tueuse de M3 » rien que ça ! L’Impreza GT Turbo c’est elle qui allait faire rentrer Subaru dans la légende du rallye (trois titre constructeurs 95 – 96 – 97 et pilotes 95 puis 2001 et 2003) et faire connaitre la marque auprès des fans de sportives. En 2001 elle devient WRX et STi pendant que la marque revoit ses ambitions à la hausse. Plus puissante, plus sportive, mais moins accessible. Dommage !
Alfa 156 (1997 – 2007)
Au milieu des 90’s, Alfa est une fois encore au bord du gouffre. Les alfistes ne suffisaient plus, il fallait un renouveau, aller séduire les autres. Ce renouveau ce sera la 156 qui va le représenter. Une vraie Alfa, mais aux lignes douces et séduisantes. La gamme est complète, l’offre est variée, le succès est au rendez vous. En 10 années de carrière, elle va dépasser les 650000 exemplaires, un chiffre qu’Alfa n’avait pas atteint depuis longtemps. C’est même elle qui va relancer le nom GTA. Ses remplaçantes se réussiront pas à faire aussi bien et depuis, Alfa est de nouveau au bord du gouffre.
© Signatures éventuelles
Gros coup de coeur pour la gt40 et la delta
Moi qui voyait pas grand chose en plus au tome 1, là je suis comblé.
Cela dit, pour m’envoyer les fleurs l’Elise j’y avais pensé la fois précédente.