Chaque marque a ses best sellers. Mais certains ont eu un rôle un peu plus particulier… soit en donnant à la marque une nouvelle image, soit en lui offrant un palmarès prestigieux, soit en lançant une nouvelle tendance, et parfois même en sauvant le constructeur d’une banqueroute quasi inévitable… Leur avenir aurait il été le même sans elles ?
Lamborghini Miura (1966 – 1973)
Il y eu la 350 GT, la 400 G et puis… il faut croire que Ferruccio a eu le nez fin en donnant le feu vert à Gian Paolo Dallara. Mais l’avenir de Lamborghini aurait il été le même sans la Miura, véritable coup de tonnerre dans la catégorie ? Personnellement, je pense que non. La Miura a vraiment porté l’aura de Lambo. Parait que même Enzo en a fait des cauchemars !
Audi Quattro (1980 – 1991)
Ferdinand Piech voulait faire entrer Audi dans la cour des grands. Pour lui, il n’y avait pas mieux que le sport auto. Mais se pointer et gagner ne suffisait pas. Il fallait trouver ce qui allait permettre de faire la différence, écraser la concurrence et montrer son savoir faire technologique. L’idée, le Quattro, la transmission intégrale… qui va permettre à Audi de sortir du lot, de récolter les victoires, les titres et de se retrouver au niveau de l’élite.
VW Coccinelle (1938 – 2003)
Quand un outil de propagande devient une icône mondiale. Sur demande d’Adolf, Ferdinand Porsche va imaginer celle qui allait, en 1938, représenter la voiture du peuple, du moins comme l’imaginait le 3ème Reich. Interrompue de part la période nauséabonde qui allait suivre sa naissance, elle allait véritablement faire son apparition en 1946 et réussir à outrepasser ses origines obscures pour connaitre un véritable succès, notamment de l’autre côté de l’Atlantique. Si l’Allemagne doit reconstruire son image, la Coccinelle va surement l’aider et faire de VW l’ogre industriel qu’on connait aujourd’hui.
Ford T (1908 – 1927)
Au delà de révolutionner l’histoire de Ford, la T allait également changer celle de l’automobile. Production à la chaine, prix serré et accessible, offres promotionnelles… La Ford T allait inonder le marché américain durant 19 ans pour 16 482 040 exemplaires produits ! Un record… aucune autre voiture a réussi à faire mieux en si peu de temps et sur une seule génération de modèle.
Jeep Willys (1941 – 1945)
A la base, une Jeep servait à transporter les troupes armées américaines. 640000 exemplaires plus tard, heureusement que les conflits ont une fin… sauf que pour Jeep, il va falloir se renouveler et restant sur le marché des 4×4, forcément ! Une légitimité qui va permettre à Jeep de s’ouvrir une 2ème carrière et de devenir l’une des références en la matière.
Citroën 2CV (1948 – 1990)
En 1937, Michelin rachète Citroën. Pierre Boulanger, le nouveau patron a alors l’idée de proposer une voiture qui va cibler le monde rural. Une petite voiture simple, compacte, habitable et pas chère. En 39, quand la guerre éclate, une grosse partie des voitures assemblées va être détruite. Les protos vont être cachés, camouflés, voire même emmurés. Lors de l’occupation, les allemands vont négocier un échange avec Boulanger… Les plans de la Cox contre ceux de l’étude de Citroën. Le patron ne cèdera pas et en 41, les études reprennent dans le plus grand secret. Une fois la paix revenue, la Deuche est terminée et dévoilée en 48. La presse déteste, le public adore… La suite de l’histoire fait partie de l’histoire automobilistique nationale… 42 ans de carrière et plus de 5,1 millions d’exemplaires.
Jaguar Type E (1961 – 1975)
Une ligne hallucinante, une technologie de pointe pour son époque, pour des perfs et une efficacité encore jamais vues à ce tarif. Il n’en faut pas plus pour faire de la Jaguar Type E LA star des GT, la voiture qui va donner envie et séduire quasiment tous les people. Bien aidée par une brillante carrière sportive, la Type E va permettre à Jaguar d’asseoir sa notoriété et de redynamiser son image. Après 14 ans de carrière et 72584 exemplaires vendus, le plus dur va être de la remplacer… mais ça, c’est une autre histoire.
Austin Mini (1959 – 2000)
Une voiture économique et dynamique… voilà le cahier des charges imposé par Sir Leonard Lord alors directeur de BMC. C’est le projet d’Alec Issigonis qui va être retenu. Une microcitadine dont le petit 4 cylindres de 850 cm3 va se retrouver à l’avant en position transversale (une 1ère mondiale), de quoi permettre de conserver un habitacle plus que correct. Aussi mignonne que compacte, la Mini va connaitre un succès resplendissant à travers toute l’Europe et se vendre à plus de 5 millions d’exemplaires. Elle va même remporter le rallye de Monte Carlo à quatre reprises (pardon, trois après le fiasco de 1966, où elle sera disqualifiée pour une histoire d’ampoule non conforme !). Elle ne sauvera pas BMC, mais lancera une mode qui continue encore 60 ans plus tard.
Citroën DS (1955 – 1975)
Après la 2CV, il y a eu la DS (les puristes râleront de l’oubli volontaire de la Traction). Un concentré de technologie qui va une fois de plus propulser la marque aux chevrons au firmament de l’élite européenne. Oui, à l’époque, la référence européenne des berlines est française. Et essayer une DS aujourd’hui, c’est se rendre compte de l’avance qu’elle pouvait avoir sur son temps. En 99 elle finit à la troisième place du classement des voitures du siècle (derrière la Ford T et la Mini) et a été élue voiture la plus belle de tous les temps par le magazine anglais Classic & Sports Car. C’est surement elle qui va sauver Citroën du naufrage financier dans les 70’s (plombée par l’investissement sur le Wankel et le rachat de Maserati) et faire en sorte que l’état va obliger Peugeot à venir au secours de Citroën. Mais ceci est une autre histoire.
Ford Mustang (1965 – …..)
Avant elle, les sportives américaines étaient lourdes, grosses, encombrantes. La Mustang va changer les codes, aller séduire les baby boomers, et ringardiser les muscle cars qui vont rapidement se moderniser. C’est le vent de fraicheur qui vient souffler sur les routes américaines dans les 60’s. Ca fait presque 60 ans que ça dure et Ford a écoulé plus de 10 millions de Mustang depuis !
Porsche 911 (1964 – …..)
Les légendes ne meurent jamais. Elle, elle s’est même permis le luxe de porter à elle seule l’image de sa marque. Porsche a songé la remplacer, mais ils ont vite compris l’importance de la 911 au sein de la famille. Une architecture aussi unique que son style, pour une voiture qui est quasiment devenue une religion ! Elle aussi, elle traverse les générations en faisant en sorte de rester la référence et ça, ça va faire 60 ans que ça dure !
Fiat 500 (1957 – 1975 / 2007 – …..)
Elle, elle a sauvé Fiat… deux fois ! Elle va devenir LE déplaçoir favori des italiens. Mignonne, sympathique, simple, accessible, ils vont être plus de 4.2 millions à craquer pour elle. Au début du troisième millénaire, Fiat peine à renouveler sa gamme. La Stilo est un échec, Lancia prend l’eau de partout. Heureusment en 2004, le vent tourne et le feu d’artifice va avoir lieu en 2007 avec la géniale idée de faire renaitre la Fiat 500 en pleine tendance revival. Le succès est immédiat… jusqu’aux USA. En 14 années de carrière, elle a déjà séduit 2.5 millions de clients, et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
R8 Gordini (1964 – 1970)
La première voiture « populaire » à rendre le sport accessible, c’est elle. Avant, pour rouler en sportive, il fallait exploser son compte en banque. Avec la Gord’, les choses allaient changer. Les pilotes amateurs et même professionnels se rendaient sur les rallyes à son volant par la route, gagnaient leur classe, et rentraient tranquille une fois la course terminée, avec le trophée posé sur le siège passager. Elle allait ouvrir la voie à celles qu’on allait appeler les GTi…
VW Golf (1974 – …..)
Un moteur refroidi par air positionné à l’arrière, c’est bien. Mais à l’approche des 70’s, la mode est passée aux tractions avec moteur à l’avant. VW va alors réussir à remplacer un best seller par un autre best seller. Adieu Coccinelle, bonjour Golf. Et on réembraye pour déjà 45 ans de carrière, 8 générations et plus de 34 millions de voitures vendues. Qui plus est, c’est elle qui a lancé la mode des GTi… Une fois encore, VW montre bien que la marque spécialiste des voitures du peuple, c’est bien elle !
Honda NSX (1990 – 2005)
Elle n’a pas sauvé Honda, ni révolutionné le secteur des sportives. Mais elle a montré que les constructeurs japonais n’avaient rien à craindre des spécialistes européens. Au contraire… Porsche, Ferrari, Lotus, Lamborghini, Maserati… La NSX est allée leur mettre la fessée sur leur terrain de jeu favori. Les perfs, l’efficacité et les sensations, en apportant avec elle la spécialité du constructeur japonais, la technologie. Châssis alu, V6 atmo Vtec, efficacité de scalpel, lignes magiques, fiabilité à rendre rouge de jalousie une italienne. En 90, la référence du sport auto venait d’Asie.
Lada Niva (1977 – …..)
Lui, c’est comme la Porsche 911. A lui seul il a porté sa marque pendant des décennies et ça continue encore aujourd’hui, sachant que contrairement à toutes ces caisses qui ont traversées les générations, il n’a quasiment pas changé. Le Lada Niva c’est highlander… pour le tuer, faut lui enlever le moteur ! D’ailleurs sachez qu’il est toujours au catalogue de Lada mais qu’en France, il a disparu… En effet Lada appartient à Renault, qui a préféré retirer le Niva du marché plutôt que de le voir faire de l »ombre à un certain Duster…
Joli article, complet, j’ai essayé de chercher ce qu’il peut manquer…je trouve rien.
Peut être la Veyron qui relance un blason en suspens depuis fort longtemps et « crée » la catégorie des « hypercars »? A voir…
S’il en manquait une, je dirais la 205, qui a transformé Peugeot de fabricant de caisses bourgeoises désuètes au bord de la faillite en incubateur de GTI (1.6-1.9GTI/CTI/Turbo/MI16) à succés et branchées !
Et peut être aussi la 911…. Allez j’arrete, je vais quand même pas faire mon hâter !
Mais cela n’enlève rien à la qualité de l’article !
Toujours sympa et bien faits vos articles je ne m’en lasse pas , il serait juste de signalé que la cox n’est autre qu’un plagia de la Tatra v570 sortie bien avant et que porsche avec les faits de guerre …………………………..